• Quand les revendications pour le #climat, à vouloir être médiatiques, glissent vers le #spectacle, elles se fragilisent :
    – vis à vis des mesures prises dans le cadre de l’#état_d'urgence,
    – vis à vis de l’ancrage de la question du climat (et de la question écologique de façon plus globale) dans la durée
    A ce sujet un commentaire assez juste relevé sur twitter : https://twitter.com/clemence_h_/status/670887661855469569

    Une chose importante à noter par rapport au climat sécuritaire/la répression de la mobilisation pour le climat : le contexte confirme la nécessité de construire un mouvement sur la durée, au delà des sommets et des journées mondiales de #mobilisation. Beaucoup d’associations se focalisent uniquement sur des mobilisations à un temps T et y consacrent tous leurs moyens/ temps, avec des revendications très abstraites, du type « agissez pour le climat », donc pas de demande concrète ou message politique clair. C’est ce type de mob - à un instant T - qui a le plus souffert de la #répression, car tout tient sur un événement. Quand on se bat sur la durée sur des choses concrètes, avec demandes concrètes, on est beaucoup moins fragilisés par ce genre de répression.

    Voir aussi http://seenthis.net/messages/433610 #COP21

  • Le radeau de la Méduse climatique (1)
    http://www.eauxglacees.com/Le-radeau-de-la-Meduse-climatique

    « Pourquoi les meilleurs d’entre nous s’en vont-ils à vau-l’eau tandis que les pires continuent à prospérer ? Je veux savoir (*) ». Jeudi 26 novembre, 10 heures du matin, au carrefour de la rue du Jourdain et de la rue des Pyrénées, dans le 20ème arrondissement à Paris. La petite place pavée où se tiennent les innombrables brocantes qui font désormais l’ordinaire des loisirs métropolitains est cernée de barrières, envahie de camions, illuminés de gilets fluo qui s’agitent dans tous les sens. Mon premier (...)

    • En fait j’avais tout faux ! Y avait les barrières, les camions, les gilets fluo, le gros moteur diesel, mais c’était pas Canal Bolloré et les intégristes ! C’était Paris qui plantait des arbres pour « compenser » la #COP_21 !

      Déjà là on a l’instantané de la période. Une vraie scène de crime. D’un côté de la placette, vers Jourdain, les librairies, les terrasses, avec les brunchs « populaires et familiaux » à 35 euros le dimanche, de l’autre les kebabs, l’épicier paki, les bazars à deux balles…

      Et donc, au milieu, maintenant, poussent les #arbres ! Enfin faut pas pousser, d’ailleurs je me pince pour y croire. A trois jours de l’ouverture de la grande caravane #publicitaire, la Ville a donc été chercher à grands frais, au moins à plusieurs centaines de bornes, donc les camions, l’autoroute, j’en passe et des pires, des « arbres » arrachés à une quelconque pépinière industrielle, qui, après avoir été transbahutés à grand frais, sont transplantés dans tout Paris, à grands coups de marteau piqueurs et de générateurs carburant bruyamment au diesel… (...)

      Les WWF, Greenpeace, Fondation Henrich Böhl, LDH… montent alors au créneau pour expliquer que la COP, l’ONU et les gouvernements c’est vachement bien, que la COP est un lieu de dialogue avec les gouvernements, les habituelles conneries...

      #Emmanuelle_Cosse, dont le directeur de la communication est un (ancien ?) haut-cadre de la direction de la communication de… Veolia (...)

      Les manifestations sont maintenues si elles ont lieu « dans les espaces fermés et aisément sécurisables », souligne le communiqué du secrétariat de la COP21.

      #Ville_de_Paris #Coalition_Climat #état-d'urgence et ses caniches.

    • A l’origine, une « Marche Mondiale pour le Climat » devait avoir lieu à Paris le 29 novembre, et dans d’autres villes comme Berlin, Milan... les 28 ou 29 novembre.

      Ensuite un « climat-forum » devait se tenir les 5 et 6 décembre durant le « Sommet citoyen pour le climat » organisé lui à Montreuil, en lisière de Paris, en Seine-Saint-Denis.

      Deux salles de 500 places, 3 salles de 200 places et beaucoup de salles de 50 places, genre salles de classe d’un lycée. La réservation d’une salle pour une tranche horaire de deux heures avait débuté dès le mois d’octobre sur le site web de la Coalition climat qui recensait les évènements et mobilisations prévues en parallèle de la COP21 « officielle ».

      Enfin, une « action de masse pour la justice climatique » était programmée à Paris le 12 décembre. L’une des initiatives proposées, dénommée « Red Line » étant une action de désobéissance sur le site officiel de la COP21 à Paris-Le Bourget, où se gobergeront les entreprises privées et les « ONG » accréditées.

      Evidemment, très tôt, aucun consensus ne pouvait être réuni pour l’action « Red Line » au sein de la Coalition climat, puisque certaines « ONG » membres de la Coalition climat seraient aussi présentes… à l’intérieur de la COP21 officielle à Paris-Le Bourget…

      Autre problème, sur un budget global initialement évalué à 590 millions d’euros, l’Etat, la Région Ile-de-France et la ville de Paris allaient donner beaucoup moins d’argent que prévu.

      Avec un « trou » de 100 millions d’euros, la traduction (interprètes et matériel) des échanges « alternatifs » n’était plus financée, et ce dès le mois de septembre. La Coalition climat envisageait dès lors de solliciter pouvoirs publics et collectivités.

    • Les membres d’Attac se reconnaissant à leur âge avancé (60 ans et quelques grosses brouettes), et les membres d’Alternatiba à leur jeune âge (moins de 30 ans) et un super t-shirt bling-bling, souvent avec la coupe de douilles genre Julien Bayou, ou la variante petite natte qu’on associe tout de suite aux braies des Gaulois (et tout le tintouin, les toilettes sèches qui sauveront le genre humain, et tutti frutti...). Ca à l’air de rien mais ça rend bien sur les selfies, faut pas déconner avec ça…
      [...]
      A la fin de la réunion, il est demandé à l’assistance d’approuver une déclaration rédigée avant la réunion par la petite poignée de gens qui pilotent le truc. Jusque là rien de surprenant. Sauf que, une personne demande à ce qu’un mot soit supprimé dans une phrase. La phrase était « La COP21 n’est pas la seule solution pour lutter contre le changement climatique ». Le mot à supprimer était « seule ».

      De nombreux participants agitent leurs petites mains en guise d’approbation. Les WWF, Greenpeace, Fondation Henrich Böhl, LDH… montent alors au créneau pour expliquer que la COP, l’ONU et les gouvernements c’est vachement bien, que la COP est un lieu de dialogue avec les gouvernements, les habituelles conneries...

    • Les moyens puissants sont oppressifs, les moyens faibles sont inopérants. Toutes les fois que les opprimés ont voulu constituer des groupements capables d’exercer une influence réelle, ces groupements, qu’ils aient eu nom partis ou syndicats, ont intégralement reproduit dans leur sein toutes les tares du régime qu’ils prétendaient réformer ou abattre, à savoir l’organisation bureaucratique, le renversement du rapport entre les moyens et les fins, le mépris de l’individu, la séparation entre la pensée et l’action, le caractère machinal de la pensée elle-même, l’utilisation de l’abêtissement et du mensonge comme moyens de propagande, et ainsi de suite. L’unique possibilité de salut consisterait dans une coopération méthodique de tous, puissants et faibles, en vue d’une décentralisation progressive de la vie sociale ; mais l’absurdité d’une telle idée saute immédiatement aux yeux. Une telle coopération ne peut pas s’imaginer même en rêve dans une civilisation qui repose sur la rivalité, sur la lutte, sur la guerre

      http://seenthis.net/messages/406040

  • Le potentiel de la micro-agriculture biointensive pour remettre le carbone atmosphérique dans les sols et atténuer le #changement_climatique
    http://growbiointensive.org/PDF/ClimateChangeandGROWBIOINTENSIVE_English.pdf

    If we all change our farming practices to increase the organic matter (OM) content by 150% in tropical soils (to go from 1% to 2.5% OM) and by 300% in temperate soils (to go from 1% to 4% OM) to the depth of one foot (which are obtainable, realistic goals when using #biointensive methods), we would sequester enough carbon to decrease the atmospheric carbon to about 350 ppm - the amount recommended by Dr. Hansen!

    #climat #sols #séquestration_biologique
    sur le même sujet
    http://seenthis.net/messages/367347
    http://seenthis.net/messages/360087
    http://seenthis.net/messages/340099
    http://seenthis.net/messages/319569
    http://seenthis.net/messages/318977
    http://seenthis.net/messages/314560
    http://seenthis.net/messages/36167

  • La #violence_contre_les_femmes est un problème politique
    Relevé sur twitter (https://twitter.com/feeskellepeut/status/669426422814015488 et suivants)

    25 novembre, anniversaire pour toutes celles qui ont tout perdu et pire encore à cause d’un enfoiré qui avait LE DROIT pour lui.
    on va vous demander de parler, non qu’on ait l’intention de changer quoi que ce soit à la règle commune qui permet ça, mais pour faire peur à toutes les autres, qu’elles sachent bien pourquoi elles ont intérêt à fermer leur gueule (mais en vous plaignant, bien entendu)
    allez les copines on y va on déballe, ils adorent tellement nos malheurs, faut pas brimer le public, et puis certains en vivent, hein.
    amère, moi ? oh penses tu. j’ai eu tellement d’’aide. tellement. je suis si reconnaissante. à mon chien moi aussi.
    c’est fou le nombre de femmes maltraitées qui doivent leur vie à leur chien. et dont le chien est d’ailleurs le seul pote restant, au final.
    ça non plus c’est pas politique je suppose. on a du juste être trop connes pour se défendre correctement et se faire aider, hein.
    bisous si toi aussi tu as signé un amiable tellement amiable que t’avais 125 euros de ressources par mois et monsieur 3500.
    ce qui est notifié sur ton jugement mais n’a pas une seconde mis la puce à l’oreille du jaf parce que hey, amiable. \o/
    câlin si toi aussi 5 ans après on te chie à la gueule parce que t’as pas « reconstruit ta vie » assez bien avec ces si bonnes bases. \o/
    si en prime on te traite de cancer social bouffeur d’allocs et de mère indigne au passage parce qu’il a tjrs le droit de nuire aux gosses
    si toi aussi t’as perdu tout ton entourage parce que c’est pas politique c’est pas un pb de droit DONC ça n’arrive qu’’aux connes/folles parce que « yadézaides » et que donc si tu t’en es mal tirée c’est que t’es RESTEE conne/folle. donc on va s’abstenir de te garder en contact.
    si toi aussi le 25.11 c’est l’anniversaire de ta mort sociale pure et simple, de ton entrée dans la survie définitive, keur sur toa coupine.
    ça va j’ai bien mérité ma cacahuète des braves apitoyés qui feront rien changeront rien ? ou y’en faut plus ?
    non mais jdemande pare que d’habitude il faut aussi que je dise comment j’ai pas accès au #logement décent, aux #soins, etc
    Auj les membres du gvt porteront un ruban blanc pour dire non aux violences faites aux femmes.
    Les meufs j’espère que vous êtes rassurées

    je me sens direct d’humeur à adopter un mâle dominant à temps plein, tiens. #rassuréegrave
    nous c’est ruban blanc, donc ? c’est bien c’est jouli ça rappelle la virginité, la colombe la bonne victime innocente. BRAVO.
    c’est pas politique on te dit. c’est pas circonstanciel. c’est une connasse victime (bien blanche la colombe) et un monstre. hop.
    Ô ironie c’est le même jour que celui des catherinettes, odieuse tradition pour se moquer des femmes de 25 ans sans proprio légal.
    le blanc, la virginitay, on disait.

    c’est le jour de rappeler que si ce’st pas que les meufs cis het en attendant c’est 80% des meufs cis het violentées par des mecs cis het au sein d’un putain de couple cis het et en général à l’arrivée de l’enfant dudit couple cis het MAIS CEST TJRS PAS POLITIQUE
    et c’est pas social non plus. et ça n’a aucun rapport avec les structures du droit commun du couple NON PLUS, hein
    aucun rapport avec la grossesse et sa sanction sociale/professionnelle, aucun rapport avec LE FRIC qu’on PERD en congé mater
    aucun rapport avec le congé parental et son indemnisation RIDICULE qui nous fout EN DEPENDANCE ECONOMIQUE
    aucun rapport avec le fait qu’une femelle avec un petit même un con de lion sait que c’est celle qu’il bouffera le plus facilement
    aucun putain de rapport avec les modes de garde INSUFFISANTS ce qui nous OBLIGE à lâcher nos tafs et DEPENDRE d’un mec qui ensuite ABUSE de son POUVOIR ECONOMIQUE aucun rapport avec le fait qu’une fois PRECARISEES COMME CA PAR LA #SOCIETE on est COINCEES
    aucun rapport avec l’absence TOTALE de soutien logistique et financier pour PARTIR ou au moins REEQUILIBRER le pouvoir dans le #couple
    non penses tu on est juste connes et ils sont juste monstrueux, dors bien sur tes deux oreilles toi tu risques rien ma poule.
    et puis tiens, on s’en remet, hein. partir avec RIEN, une valise, deux jouets, les papiers, en EXIL, fuir, on s’en remet ! allons !
    c’est tellement génial d’avoir réussi à partir, hein ? dis donc tu vas pas te plaindre d’avoir tout perdu, ho
    et toi si tu devais faire une valise ma chérie, une seule valise, pour partir avec tes enfants, t’emmènerais quoi ? mH ?
    combien de fois tu t’es dit toi « ha non ce souvenir là il a été perdu c’est vrai » en pensant à une lettre qui t’aurait réchauffé le coeur ?
    combien de fois t’as répondu à ton gamin « ha non ça on l’a pas emmené ptète que papa l’a » ?

    (c’est tous les jours l’extrême violence, l’enfer, la solitude, tenir, reconstruire en partant de rien, en prendre plein la gueule partout
    se faire emmerder parce que chômage -hahaha, lol-, parce que ci parce que ça, et entendre cette horreur trop souvent : « tu l’avais CHOISI »)
    ce « tu l’avais choisi » je l’entends dès que j’ouvre la bouche. parlez qu’ils disent. sauf que si tu parles on te répond ça.
    et je sais pas si t’as la queue d’une idée de la VIOLENCE de cette toute petite phrase.
    si tu parles on te répond cette horreur là et si tu parles pas on te juge barge parce que hey, c’est quoi ste meuf avec ste vie sérieux ?
    il n’y a PAS de vie après la violence conjugale.
    il n’y a PAS d’après la #violence_conjugale. elle ne s’arrête PAS. jamais. la société toute entière la poursuit.
    mais chaque 25 novembre je pourrai gentiment me rappeler ce qui m’a été fait, l’impuissance, la souffrance, l’enfer, le pourquoi.
    et chaque 25 novembre je pourrai contempler l’apitoiement du monde bourgeois qui fait les règle qui organisent tout ça.

    le lol c’est qu’on est QUE 2 millions de mères isolées c’est te dire le pourcentage de joyeuses survivantes ayant réussi à fuir....
    mais du coup comme on est PEU tavu ça prouve bien qu’on est des cassosses graves connes barges etc et que c’est pas un truc social/politique
    c’est pas beau une bonne infinite loop comme ça ? moi jtrouve ça beau. vachement bien foutu. franchement bravo changez rien.

    « parlez » disent -ils aux victimes genre c’est parler qui va changer ta vie. laule. nope. tellement pas. ça va juste empirer les choses même
    1 personne te croit
    2 personne te croit
    3 quand on te croit on peut rien pour toi
    en plus quand on te croit on veut surtout rien avoir à foutre dans un truc glauque qui fait peur et tu fais PEUR, meuf
    du coup on va pas te fréquenter parce que on sait pas si ton ex va pas nous dézinguer la gueule, nous harceler, nous espionner (pas faux)
    on va pas te loger parce que qu’est ce qui nous dit que ça va pas péter un jour qu’il va pas venir tout casser que va pas yavoir des merdes
    des plaintes du voisinage si ça gueule etc (pas faux non plus)
    on va pas t’embaucher parce qu’’entre toi et tes mioches traumas merci le cassosse qui va chialer nimporte quand hein (pas improbable)
    personne viendra te voir parce que et si jamais c’est un jour de visite et qu’IL est là ho ? (absolument possible anéfé)

    les enfants ne doivent pas savoir, et un papa c’est toujours un mec bien, dis donc, ça n’a rien à voir avec ton mari (oui c’est le mm mec)
    d’ailleurs tu devras pas non plus dire aux #enfants pourquoi ils ont tout perdu et fui. bah non. l’aura du papa ma chérie (bonne chance)
    c’est très important pour toi de parler ça va aider tout le monde à te mettre à part du monde des humains
    en revanche c’est très important de rien dire aux enfants qu’ils aient l’impression d’être normaux (avec une mère anormale, donc)
    et tu auras la gentillesse de faire ça en les élevant bien, silteplé, qu’ils deviennent pas comme leur père. huhuhu. COURAGE MA PUCE.

    #psychiatrisation
    #féminisme #femmes #mères #maternité #maltraitance #divorce #précarisation #emploi #guerre_aux_pauvres #patriarcat
    #vie_intérieure

    • https://twitter.com/feeskellepeut/status/669501985356447745

      est ce que tu vois le lien entre temps partiels imposés et salaire en moyenne 20% inférieur et DEPENDANCE ECONOMIQUE/ POUVOIR ? mh ?
      est ce que tu vois le lien entre congé mater payé 80% congé parental payé 500 euros et DEPENDANCE ECONOMIQUE/ POUVOIR ? mh ?
      tu vois le lien entre pas de place en crèche nounou qui coute ton smic et congé parental obligatoire ET DONC DEPENDANCE ECONOMIQUE/POUVOIR ?
      est ce que tu fais un mini lien, intellectuellement, entre POUVOIR et VIOLENCE ? mh ?
      on fait on fait ? appel à la JUSTICE ? oh yeah ! injonction à déposer plainte, bonjour, tu nous manquais.
      et là bien sûr AUCUN BIAIS économique.

      oh. wait.

      lol
      du coup vois tu le problème est totalement psy et ce qu’il faut c’est bien évidemment nous faire PARLER, bien entendu (non)
      non le problème est totalement matériel, les conditions d’exercice du pouvoir sont prédéfinies socialement et environ 80% des conjoints peuvent décider, si ce n’est à tout moment au moins au moment de la naissance d’un enfant, de le convertir en violence. ça ne tient qu’à EUX. et toi bichette tu pèses pas lourd dans la décision. voilà voilà.
      tu peux avoir toute la self esteem (laule) que tu veux tu peux être grande gueule ou soumise tu peux bien secouer tes poings rageurs à partir du moment où t’es coincée à la maison avec un machin de 3 kilos à soigner protéger et zéro thune ou quasi t’es baisée. la suite ne dépend absolument pas de toi. gentille ou pas conciliante ou pas le pouvoir est entre ses mains à lui c’est SOCIAL POLITIQUE et absolument pas personnel. tous les couples s’engueulent tous les couples vacillent à l’arrivée du chiard qui prive de sommeil tous les couples voient leur pouvoir économique diminuer à l’arrivée du gnôme aussi, le pouvoir est entre les mêmes mains dans 80% des cas (voire 100%si on tient compte du fait que toutes les mères sont épuisées physiquement et au bord du #burn-out à la naissance). de même, SANS gamin, il est FACILE de partir. beaucoup plus facile. ton cul une valise un train une copine. c’est justement parce que sans gamin le pouvoir est PLUS EQUILIBRE MIEUX REPARTI que la majorité des violences se déclarent A la naissance du 1er si la nana est assez précaire pour qu’un seul suffise à la déstabiliser, du 2eme dans les autres cas.

    • https://twitter.com/feeskellepeut/status/669511367607611392

      ceci étant donc : scoop ultime 2k15 les violences viennent du POUVOIR et ce n’est qu’une question D ARGENT. ce qui en milieu capitaliste est fort étonnant houlala. dans le genre étonnant tu pourras aussi constater que la proportions de femmes agressées dans les transports en commun est INFERIEURE à la proportion de femmes agressées dans une limousine particulière avec chauffeur. BICHETTE.
      d’une manière tout aussi étonnante la proportion de femmes violentées en milieu professionnelles est dépendante de la position hiérarchique. ainsi dis donc les femmes ministres se prennent sensiblement moins de mains au cul que les femmes ouvrières.

      les VELOS en ville pouvaient ne pas correspondre aux besoins de sécurité des femmes dans l’espace urbain. de même que l’extinction des éclairages publics la nuit. CAY TRES COMPLIQUAY LE REEL TAVU FAUT DES ETUDES. habon les hommes violents agressent plus facilement si ils sont aidés par la pénombre qui permet effet de surprise + diff d’identification ? cay OUF. ce serait comme dire que les maris violents cèdent + facilement à leurs envies quand ils savent que leur nana peut pas se barrer.
      cay INCROYABLE limite on croirait qu’ils passent à l’acte PARCE QU ILS PEUVENT, dis. du coup pour éviter qu’ils ne le fassent il faudrait qu’ils NE PUISSENT PAS. oui mais non hey tavu ça coûte va voir un psy plutôt.
      éventuellement PAYER les femmes correctement PAYER le #travail_reproductif ça POURRAIT éviter bcp de passages à la violence éventuellement des VRAIES AIDES au divorce des VRAIES AIDES aux mères isolées ça pourrait calmer les mecs aussi
      éventuellement c’est parce qu’ils savent qu’on n’a rien à gagner à se tirer qu’ils montent en charge et se lâchent. EVENTUELLEMENT.

    • Rappel de quelques données sur les violences conjugales (/ !\ concernent les couples hétéros).
      1. 1 femme/10 en France subit des violences conjugales. Moins de 10% portent plainte. 20% ne se confient même à personne.
      2. Au moment du contact avec des services d’aide, plus de 70% des femmes violentées vivent toujours avec leur conjoint.
      3. Jusqu’à 35% des femmes consultant aux urgences présentent des symptômes dus aux violences ; 2% sont identifiées « victimes »
      4. Au 3919, 86% des violences rapportées sont des violences psychologiques (statistiques 2014).
      5. Autres formes-> viol. verbales:75%, physiques:70%, sexuelles (sous-déclarées):6.4%, économiques:23 %, administratives:2%.
      6. 43% des victimes appelant le 3919 déclarent des conséquences sociales aux violences conjugales (notamment isolement).
      7. Chez les femmes victimes de violences, le risque de tentative de suicide est multiplié par 25 (/population générale).
      8. 52 à 72% des femmes hospitalisées en psychiatrie et 64% adressées à un psychiatre sont victimes de violences.
      9. 58% des victimes de violences développent Syndrome de stress post-traumatique (SSPT). Jusqu’à 80% si violences sexuelles.
      10. Alors qu’avec une prise en charge adaptée, 80% des femmes victimes déclarent une nette amélioration de leur santé psy.
      11. Violences conjugales coûtent 2 à 3 milliards d’euros chaque année en France (soins, arrêts de travail, précarité, etc.)
      12. 40% des violences conjugales ont débuté pendant la grossesse. Beaucoup s’agravent lors de grossesse ou naissance.
      13. Plus d’1 mère sur 10 subissant des violences conjugales peut identifier de l’angoisse chez son(ses) enfant(s) témoin(s).
      14. 60% des enfants témoins (donc victimes) de violences conjugales développent un Syndrome de stress post-trauma (SSPT).
      15. 35% des 6-12ans exposés à la violence conjugale connaissent des tbles importants (problèmes d’adaptation ou dépression).
      16. 20-25% des enfants vivant dans de la violence conjugale subissent de la violence directe de la part du conjoint violent.
      17. Or, 42% des femmes victimes de violences conjugales vivent avec des enfants de moins de 6 ans.
      18. Une grande majorité des conjoints violents obtient pourtant un droit de visite voire garde alternée sur ses enfants.
      19. Dans 70% de ces cas, les F disent être maintenues sous emprise de l’ex par attaques indirectes utilisant les enfants.
      20. Risques pour ces enfants grandissant en insécurité : trbles de l’humeur ou du comportement, reproduction de la violence.
      21. Risque de suicide x20. 50% de jeunes délinquants grandi dans violence. 60% des H violents grandi dans viol. conjugale.
      22. Avec PEC adaptée durant enfance ou adolescence, prenant en compte trauma des violences, 65% ne déclarent aucun trouble.
      23. Aucun statut de victime pour ces enfants. Moins de 10% des pères étant conjoints violents ont droit de visite restreint.
      24. Parmi les plaintes pour violences conjugales, 10% environ arrivent devant tribunal. Une minorité aboutit à condamnation.
      25. A titre de comparaison : aux USA la violence conjugale est d’abord une affaire pénale. En France, d’abord psycho-sociale.

      (relevé sur twitter https://twitter.com/VanilleCitron/status/707120638142627840 )

  • En Syrie, une expérience de démocratie directe, égalitaire et multiconfessionnelle tient tête à l’Etat islamique
    http://www.bastamag.net/En-Syrie-une-experience-de-democratie-directe-egalitaire-et

    Les médias occidentaux relaient abondamment les décapitations, les appels au meurtre et les exactions perpétrés par Daech, le pseudo « Etat islamique ». Pourtant, face à cette barbarie, les populations kurdes, arabes ou yézidis de la région de Rojava, au nord de la Syrie, mettent en oeuvre un autre modèle de société, émancipateur, égalitaire, multiconfessionnel, et très démocratique. Une expérience qui pourrait même servir d’inspiration pour ramener la paix dans la région. En attendant, les Kurdes et leurs (...)

    #Résister

    / A la une, #Féminisme, #Altermondialisme, #Proche_et_Moyen_Orient, #Entretiens, #Guerres_et_résolution_des_conflits, Solidarités (...)

    #Solidarités_internationales

  • Stop avec le terme "radicalisation"
    (je le disais ici http://seenthis.net/messages/368142#message372266 mais je fais un post à part)

    Les médias francophones nous assènent régulièrement, et d’autant plus actuellement, les termes #radicalisation et #fondamentalisme au sujet des terroristes de #Daesh/#Daech ; on dit « les jeunes qui se radicalisent » en parlant de ceux qui vont faire la guerre religieuse en Syrie. « Imams radicaux » pour ceux qui diffusent la haine.
    Le terme « radical » vient de racine, et l’employer au sujet de de ces dérives violentes diffuse l’idée que la haine aveugle est à la racine de cette religion. C’est tout simplement faux.
    De même le terme « fondamentalistes », « fondamentalisme », donne à croire que la haine aveugle en est le fondement. Tout aussi faux.
    Utiliser ces termes participe à renforcer l’#islamophobie et l’instabilité ambiantes.

  • La révolution démocratique et féministe du Rojava, source d’espoir parmi l’horreur
    article original : http://www.telesurtv.net/english/opinion/Rojavas-Democratic-Revolution-a-Source-of-Hope-among-Horror-20151119-0040

    Entre les bombes occidentales et les fondamentalistes sauvages prêts à mener leur guerre au cœur de l’Europe, la #Syrie peut sembler un trou noir de misère sans fin. Mais la région nord, en grande partie kurde, de #Rojava, est également le théâtre d’une révolution profondément démocratique et humaniste, qui place en son centre les droits des minorités ethniques et la libération des femmes.

    Ironiquement, étant donné l’horreur qui l’entoure, Rojava est, avec les projets révolutionnaires d’Amérique latine, le lieu des expériences les plus profondes menées sur la base de la #démocratie_participative. Comme au Venezuela, l’idéal de « la commune » est au cœur de la démocratie naissante du Rojava.

    La révolution Rojavane s’est faite connaître au monde en grande partie par la résistance héroïque des combattant·e·s des Unités de Protection Populaire (#YPG) et Unités de Protection des Femmes (#YPJ) en ayant mis fin à un siège de l’Etat islamique sur la ville Rojavane de #Kobane en Janvier. Mais beaucoup ont remarqué l’idéologie profondément révolutionnaire qui anime les combattants de la liberté du Rojava - et qu’ils cherchent à mettre en pratique au milieu de grandes menaces.

    Rojava est une "zone libérée" dans le nord de la Syrie, qui fait partie du territoire historique du #Kurdistan. Le parti politique majeur est le Parti de l’Union Démocratique (#PYD), qui est idéologiquement aligné avec l’aile gauche du Parti des travailleurs du Kurdistan (#PKK), basé en Turquie.

    En 2011, le PYD a soutenu le soulèvement qui a éclaté contre Assad. Cependant, il était préoccupé par l’excessive #militarisation du conflit par l’opposition. Au départ cette militarisation fut une réponse à la répression par Assad de protestations non armées, mais elle fut par la suite alimentée par les services de renseignement de l’Occident et ses alliés régionaux.

    Ajouté à cela, le chauvinisme ethnique et religieux croissant d’une opposition majoritairement Sunnite et Arabe se définissant de plus en plus comme Sunnite et Arabe a amené le mouvement kurde à rester à l’écart de l’opposition armée au régime.

    En Juillet 2012, la présence militaire du gouvernement Assad au Rojava a été affaiblie par l’aggravation de la guerre civile dans d’autres régions. Il y avait un danger croissant que le Rojava devienne un champ de bataille entre des forces opposées hostiles aux Kurdes et d’autres #minorités ethniques.

    En réponse, un soulèvement majoritairement non violent a été lancé, déclarant Rojava zone libérée. Cette insurrection populaire a permis aux idées de « confédéralisme démocratique » du PKK et des PYD, fondés sur la démocratie participative et l’autonomie locale, de commencer à être apliquées.

    Le PYD joue un rôle idéologique dans la transformation démocratique du Rojava, mais pas de nature institutionnelle. Il a aidé à établir le Mouvement pour une société démocratique (TEV-DEM), qui organise et mobilise la population mais qui est organisationnellement indépendant du PYD.

    Le pouvoir institutionnel est basé sur un système appelé "autonomie démocratique". Le blog Ecology or Catastrophe rapportait en Janvier que le représentant du TEV-DEM Çinar Salih a déclaré à une délégation universitaire en visite "Notre système repose sur les communes, composées de quartiers de 300 personnes. Les communes ont co-présidents, et il ya des co-présidents à tous les niveaux, de la commune à l’administration du canton."

    "Dans chaque commune, il y a cinq ou six comités différents. Les communes agissent de deux façons. D’abord, elles résolvent les problèmes rapidement et tôt - par exemple, un problème technique ou un problème social. Certains travaux peuvent être effectuées en cinq minutes, mais si vous l’envoyez à l’Etat, il est empêtré dans une bureaucratie. Donc, nous pouvons résoudre rapidement les problèmes. La deuxième façon est politique ", a déclaré Salih.

    "Si nous parlons de vraie démocratie, les décisions ne peuvent pas être fabriquées en haut [par les élites] et descendre vers le peuple, elles doivent être prises en bas et ensuite monter dans les différents niveaux. Les co-présidents sont un homme et une femme ... La représentation des femmes est garantie à tous les conseils populaires. On n’autorise pas un des deux genres à avoir plus de 60% de représentation. En outre, il existe en parallèle des structures non-mixtes pour femmes", a-t-il expliqué.

    "Les conseils de #femmes existent en parallèle à tous les niveaux, la commune, le district, la ville et le canton. Les conseils de femmes ne décident pas pour les questions générales - c’est le rôle des conseils populaires. Ils discutent de questions qui portent spécifiquement sur les femmes ... Ils ont un droit de veto sur les questions concernant les femmes".

    L’accent mis sur la libération des femmes se reflète dans la forte visibilité des femmes combattantes dans les groupes armés révolutionnaires du Rojava.

    Salih a fait valoir que la révolution du Rojava est une « révolution des femmes", expliquant qu’elles sont impliquées dans tous les domaines de la vie. « Nous croyons qu’une #révolution qui n’ouvre pas la voie à la libération des femmes n’est pas une vraie révolution. Il y a eu des révolutions en Libye et en Egypte et en Tunisie ... mais le même statut des femmes a persisté ".

    Du fait de la guerre, de la dévastation et de l’isolement auxquels le Rojava est soumis, son économie est largement orientée vers la survie. Toutefois, son orientation socialiste s’attache en priorité à fournir pour tous un logement, un approvisionnement alimentaire, un accès aux soins, la garde des enfants et l’éducation - aucun de ces éléments n’ayant été fourni par le gouvernement syrien en temps de paix.

    La révolution dans le Rojava est explicitement une révolution multi-ethnique. Dans son préambule, la constitution de cantons autonomes du Rojava décrit les cantons de Rojava comme "une confédération de Kurdes, d’Arabes, de Syriaques, d’Araméens, de Turkmènes, d’Arméniens et de Tchétchènes".

    Il poursuit : « Dans la construction d’une société libérée de l’autoritarisme, du militarisme, du centralisme et de l’intervention de l’autorité religieuse dans les affaires publiques, la Charte reconnaît l’intégrité territoriale de la Syrie et aspire à maintenir la #paix nationale et internationale."

    L’accent est mis au Rojava sur la construction de structures multi-ethniques plutôt que simplement kurdes. Tout, depuis les plaques de rue aux médias en passant par l’éducation est fourni dans la langue de la communauté concernée.

    Comme pour le genre, la participation des différentes ethnies aux conseils communaux et autres est facilitée par des quotas. Il y a aussi des organismes parallèles pour les minorités ethniques.

    Du fait de telles politiques, la révolution a rapidement gagné le soutien de minorités non-kurdes. Cela se reflète dans la participation non-kurde dans les structures et organisations, ainsi que des alliances faites avec des groupes politiques et armés non-kurdes.

    La révolution du Rojava est confrontée à des menaces constantes de nombreux côtés - et doit naviguer parmi des forces complexes et en compétition qui cherchent à imposer leurs intérêts dans la région. Mais pour tout ce qu’elle a réalisé contre vents et marées, la révolution du Rojava mérite notre solidarité - le monde a besoin du Rojava.

    #féminisme #municipalisme #auto-organisation #émancipation #langues_sans_frontières

  • QUATRIÈME NUIT DE WALPURGIS

    « Quand la raison critique se tait, c’est la haine meurtrière qui prend sa place. » (Robert Kurz, « Économie totalitaire et paranoïa de la terreur », septembre 2001, dans Robert Kurz, Avis aux naufragés, Paris, Lignes & Manifestes, 2005.)

    « Il n’existe plus d’Orient exotique que l’on pourrait percevoir comme étrange et extérieur. Tout ce qui se passe aujourd’hui est un produit, soit direct soit indirect, du système mondial unifié par la force. Le One World du capital est le sein qui enfante la méga-terreur », ajoutait, dans le même texte, Robert Kurz, à la suite des attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis. Nous pouvons ajouter aujourd’hui que les questions que l’on pouvait encore se poser, il y a quelques décennies, sur les manipulations et les coups tordus mis en œuvre par telle ou telle officine spécialisée sont désormais à considérer comme des fausses questions absolues : la violence terroriste s’est totalement unifiée, qu’elle soit l’œuvre d’États constitués ou d’États en gestation. Les dits « djihadistes » des États non accrédités sont des petits soldats du capital, au même titre que les membres des services dits de « sécurité » des États officiels.

    La barbarie, qui désignait historiquement l’extérieur, le lointain et l’exotique, est maintenant intérieure aux sociétés. Le temps est fini où un système, pour se construire ou se perpétuer, vouait à la destruction une partie de sa population dûment essentialisée puis stigmatisée et enfin persécutée – on a ainsi vu la « modernité » inaugurer son règne en mettant en œuvre le premier génocide de l’histoire, celui des Indiens d’Amérique, et les nazis chercher à asseoir, au moins fantasmatiquement, leur millénium sur la destruction des juifs européens.

    Aujourd’hui, n’importe quel individu reproduisant ce système, et nous le reproduisons tous, est susceptible d’être offert en holocauste à la perpétuation de la synthèse sociale « capital ».

    La crise actuelle du capitalisme, qui voit la masse globale de la valeur se résorber inexorablement, promeut la violence sous toutes ses formes, qu’elle provienne d’individus isolés ou de groupes étatiques ou para-étatiques, comme seule réponse à l’effondrement en cours.

    « C’est le schéma de base de toute idéologie : au lieu de mettre en lumière l’ensemble des relations dans lesquelles on est impliqué, on s’efforce de trouver une cause étrangère aux événements et de définir un ennemi extérieur. » (Robert Kurz, art. cit.)

    Aujourd’hui, l’ennemi intérieur et l’ennemi extérieur ont fusionné dans une même figure sans visage.

    Une critique conséquente transfrontières des rapports sociaux capitalistes ne peut qu’en appeler au dépassement, non violent et anti-violent, du stade actuel de la vie en société, car c’est seulement ainsi que nous serons capables d’en finir avec le « terrorisme », cette catégorie spectaculaire qui s’exerce dans le dos des hommes et recouvre l’étendue de la violence sociale partout répandue.

    Toutes les tentatives actuelles, qu’elles prennent la forme de nouveaux populismes cherchant à transcender toutes les options politiques ou de nouveaux quiétismes en appelant à un retour à des valeurs frugales, engagées à seule fin de maintenir ou de restaurer le cours du mode de vie capitaliste sont vouées à l’échec.

    Ces tentatives ne prennent pas la mesure de cet événement qui voit les rapports sociaux capitalistes entrer dorénavant dans une phase d’auto-destruction folle et incontrôlée.

    Le système capitaliste est un système hyper-producteur en même temps qu’un système hyper-destructeur : c’est sa dynamique propre qui veut cela. Aujourd’hui que le cours de la reproduction capitaliste se nourrit de plus en plus de promesses sur des valorisations à venir qui ne viendront jamais plus, le caractère destructeur est voué à l’emporter sans cesse plus sur son caractère constructeur. La paranoïa de la terreur a donc de beaux jours devant elle.

    Nous ne pourrons pas renverser la vapeur dans le cadre de l’économie totalitaire.

    Quelques Luftmenschen

  • Hollande a conduit une politique aventureuse au Proche-Orient | Mediapart
    http://www.mediapart.fr/journal/international/171115/hollande-conduit-une-politique-aventureuse-au-proche-orient?onglet=full
    article de René Backmann
    « L’écart entre l’idée que la France se fait de son rôle, de ses responsabilités et sa capacité d’action réelle est à la fois ridicule et attristant. »

    Le porte-avions nucléaire Charles-de-Gaulle et son groupe aéronaval quitteront leur base de Toulon mercredi 18 novembre pour la Méditerranée orientale où ils arriveront à la mi-décembre pour participer aux opérations contre #Daech (acronyme de l’État islamique en Irak et au Levant, autoproclamé) et ses groupes affiliés. Annoncé il y a une quinzaine de jours par un communiqué de l’Élysée, cet appareillage est sans rapport avec les #attentats de vendredi dernier à Paris. Il répond en revanche à la volonté de renforcer à la fois le potentiel de frappe français dans la région et la visibilité de l’implication militaire de Paris, au moment où l’engagement russe sur le terrain bouleverse les rapports de force et les données diplomatiques.
    Les 12 Rafale, les 9 Super-Étendard et l’avion de surveillance Hawkeye, embarqués à bord du Charles-de-Gaulle, s’ajouteront aux 6 Rafale basés aux Émirats arabes unis et aux 6 Mirage 2000 déployés en Jordanie, pour porter à 33 le nombre d’appareils de combat à la disposition de l’Élysée aux frontières de l’Irak et de la Syrie. C’est modeste, comparé à l’énorme armada (près de 500 appareils) déployée par les États-Unis dans la région. Suffisant, pour donner à Paris une voix dans le débat diplomatique et stratégique. Insuffisant pour disposer de l’autorité que revendiquent les dirigeants français.

    Engagée depuis septembre 2014 au sein de la coalition d’une soixantaine de pays réunie par les États-Unis, la France participe – modestement – aux opérations destinées à endiguer l’expansion de l’#État_islamique. Selon les statistiques de la coalition, la part de l’aviation française dans les frappes lancées depuis un an est d’environ 5 % ; l’armée de l’air américaine, forte de ses bases dans la région et de ses porte-avions, assumant la majorité (67 %) des bombardements contre les installations et les troupes de l’État islamique.

    Dans un premier temps, ainsi que l’avait précisé François Hollande en annonçant qu’il avait décidé de répondre à la demande d’appui aérien du gouvernement de Bagdad, les frappes françaises ont été concentrées sur des cibles irakiennes. « Nous ne pouvons pas intervenir [en Syrie], affirmait le chef de l’État en février 2015, car nous ne voulons pas courir le risque que notre intervention puisse aider Assad ou Daech. » Les Rafale et les Mirage limitent alors leur horizon au ciel irakien. Selon l’état-major français, plus de 450 objectifs de l’EI en Irak auraient été atteints et détruits en un an.

    Mais le 8 septembre dernier, changement de stratégie. Deux Rafale, basés aux Émirats arabes unis, entreprennent un premier « vol de reconnaissance » au-dessus de la Syrie pour identifier des cibles éventuelles. « L’Élysée et la Défense, expliquait alors à Mediapart une source informée, ont décidé de constituer et de tenir à jour une liste d’objectifs qui pourraient être frappés en représailles après un attentat de Daech contre la France, ou qui peuvent être frappés préventivement, pour empêcher des attentats en préparation ou pour désorganiser l’infrastructure politico-militaire de Daech, conformément au principe de légitime défense mentionné dans la charte des Nations unies.

    « L’une des difficultés majeures est que les installations de Daech sont dispersées sur un vaste territoire et souvent au sein de la population civile, ce qui implique une préparation et une exécution minutieuse des frappes. En plus d’être moralement difficiles à défendre, des dégâts collatéraux seraient exploités par l’appareil de propagande de l’État islamique et seraient totalement contre-productifs. »

    Moins de trois semaines plus tard, 6 appareils français dont 5 Rafale frappent un camp d’entraînement de Daech près de Deir Ez-Zor, à l’est de la Syrie. Avant les frappes de représailles déclenchées dans la nuit du 15 au 16 novembre sur Raqqa, moins d’une demi-douzaine d’autres raids avaient été lancés, notamment contre des installations pétrolières exploitées par Daech. Comment s’explique cette volte-face de François Hollande ? Officiellement, pour Paris, les enjeux ont changé sur le terrain : Daech est devenu l’ennemi principal, devant Assad. « C’est Daech qui fait fuir, par les massacres qu’il commet, des milliers de familles », avance François Hollande lors de sa conférence de presse du 7 septembre. « Notre ennemi, c’est Daech, Bachar al-Assad, c’est l’ennemi de son peuple », précise même le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian lors d’une interview à France Inter, le 16 septembre.

    Il est clair que l’État islamique, par sa pratique quotidienne de la terreur dans les zones qu’il contrôle, et par la mise en scène constante, sur les réseaux sociaux, de sa propre violence, incite à la fois les Syriens à fuir en masse et propage, à l’extérieur, l’image d’une barbarie de nature à nourrir un exode. De là à négliger la sauvagerie du régime d’Assad, le largage de barils d’explosifs sur les zones civiles, le recours permanent à la terreur et à la torture, il y a un pas. Que François Hollande et Laurent Fabius, pourtant ardents partisans du « dégagement » de Bachar, ont franchi.

    La pression du ministère de la défense

    Pourquoi, avant même le carnage organisé par Daech à Paris, François Hollande et son ministre des affaires étrangères ont-ils tout à coup changé d’avis ? Parce que depuis un an au moins, l’état-major et le ministère de la défense, qui disposaient de renseignements précis, demandaient, parfois contre l’avis du Quai d’Orsay, l’autorisation de mener des frappes sur la Syrie. Là se trouvent, expliquaient-ils, la tête, le gros de l’infrastructure et les camps d’entraînement de l’EI qui nous menace. Mais aussi parce que trois événements, de nature différente, mais tous liés à la perception que le public, en France, peut avoir de la crise du Proche-Orient, se sont succédé en moins de deux semaines. Et ont convaincu le président français – et ses conseillers en communication – de changer de ligne sur la Syrie.

    Le premier a été l’attentat avorté, grâce à l’intervention de passagers courageux, à bord du train Thalys, le 21 août 2015, dans le nord de la France. Le terroriste, Ayoub el-Khazzani, un citoyen marocain, qui était armé d’une kalachnikov, d’un pistolet automatique et de neuf chargeurs, n’était à première vue pas lié au conflit syrien mais membre de la mouvance islamiste radicale et incarnait la menace du #djihadisme international sur la vie quotidienne, la liberté de mouvement, la sécurité des Européens et en particulier des Français. Il a ravivé, dans le public, la conviction que le terrorisme était, aussi, à nos portes.

    Le deuxième événement a été la découverte, le 2 septembre, sur une plage de Bodrum en Turquie, du cadavre du petit Aylan, mort noyé, comme son frère et sa mère, après le naufrage de l’embarcation qui devait leur permettre de rejoindre l’île grecque de Kos. Alors que l’Europe entière était confrontée à l’exode des Syriens fuyant la terreur et à un constat cruel sur les limites de sa compassion et de son hospitalité, la photo du petit cadavre, diffusée en quelques heures dans le monde entier par les #réseaux_sociaux, est aussi apparue comme une interrogation sur la responsabilité et l’indifférence des Européens face à la tragédie qui broie leurs voisins du Sud.

    Le troisième événement a été la destruction, le 31 août 2015, du temple de Bêl à Palmyre, rasé au bulldozer par les combattants de l’État islamique, suivi quelques jours plus tard par le dynamitage des tours funéraires sur le même site. Revendiqué avec une jubilation tapageuse par les djihadistes, ce crime contre l’héritage culturel mondial inestimable que représentait Palmyre illustrait jusqu’à la caricature l’intolérance fanatique des dirigeants de Daech et leur volonté aveugle de détruire tout ce qui a précédé l’islam tel qu’ils le conçoivent et d’interdire toute autre célébration que celle de leur Dieu.

    Aux yeux des communicants de l’Élysée et du Quai d’Orsay, il y avait là une convergence de facteurs qui ne pouvait être négligée et qui incitait à décider un changement d’attitude face à la Syrie. L’émotion, l’inquiétude et l’indignation permettaient de le « vendre » à l’opinion publique française, faute de le rendre lisible à nos alliés et cohérent aux yeux des observateurs avertis. Est-ce ainsi, en faisant converger l’actualité et la communication, qu’on définit et met en œuvre une politique étrangère ? Beaucoup en doutent parmi les diplomates, en fonction ou mués en experts et consultants par la retraite.

    Invité début octobre à tirer les conclusions d’un colloque intitulé « La France a-t-elle encore une politique au Moyen-Orient ? », l’ancien ministre des affaires étrangères Hubert Védrine a pris la parole en prévenant : « J’espère ne désespérer personne », avant d’admettre qu’il « y a bien une politique étrangère française de facto », mais qu’elle se résume au Proche-Orient à des « morceaux de politique française juxtaposés ». « La France n’a pas de véritable vision », déplorent des personnalités aussi différentes que Bertrand Badie, professeur de relations internationales à Sciences Po, Yves Aubin de La Messuzière, ancien diplomate, excellent connaisseur du monde arabe, ou Marc Trévidic, ancien juge d’instruction au pôle antiterroriste de Paris.

    Pourquoi ? D’abord, peut-être parce que la définition de la politique française, en particulier dans cette partie du monde est partagée, voire parfois disputée, entre l’Élysée et le Quai d’Orsay, avec dans le dossier syro-irakien, une forte présence de la Défense. Ensuite parce que les équations personnelles des principaux responsables, l’influence de leurs principaux conseillers, le poids et l’héritage des différentes administrations n’aident pas à construire une cohérence. Ensuite parce que, comme le relève un diplomate « notre politique actuelle au Proche-Orient est plutôt de réaction que d’action. Elle manque cruellement de réflexion sur la longue durée ».

    Si au Maghreb, la politique de la France, selon Hubert Védrine, consiste à « s’entendre le moins mal possible simultanément avec l’Algérie et le Maroc », au Machrek, elle est peu cohérente, déséquilibrée, au point de faire redouter à certains diplomates de ne plus correspondre aux intérêts fondamentaux, à long terme, de notre pays.

    L’exemple des relations entre la France et l’Arabie saoudite illustre parfaitement ce travers. Sur quoi sont-elles fondées ? Sur l’examen pragmatique des forces et faiblesses de ce pays ? Sur son respect des valeurs auxquelles la France est, en principe, attachée ? Sur son influence positive et stabilisatrice dans la région ? Sur l’évaluation à long terme de nos intérêts respectifs ? On peut en douter.

    En choisissant de faire de cette monarchie absolue wahhabite, qui a déjà exécuté 146 condamnés depuis le début de l’année, notre partenaire privilégié au Moyen-Orient, François Hollande et Laurent Fabius, efficacement aidés par le précieux Jean-Yves Le Drian, ont donné la priorité à leur chère « diplomatie économique », sacrifié quelques principes et dilapidé quelques cartes diplomatiques de valeur.

    L’alliance privilégiée avec le camp sunnite

    Le régime saoudien nous a acheté des hélicoptères de combat, des navires de patrouille, des systèmes de surveillance. Des centrales nucléaires EPR et une vingtaine d’autres projets sont en discussion. L’Arabie saoudite nous a aussi commandé 3 milliards de dollars d’armement destinés à l’armée libanaise et a réglé la facture des deux navires Mistral, vendus à l’Égypte. Les princes saoudiens ont-ils été guidés dans ces choix par leur seule confiance dans la technologie française ? Non.

    Les faveurs faites depuis quelques années à Paris sont surtout pour Riyad une manière de manifester sa mauvaise humeur à Washington et de rétribuer la France pour son zèle. Les princes reprochent à Obama d’avoir renié son engagement en refusant de frapper Damas à l’automne 2013, lorsque le régime syrien a utilisé des gaz chimiques contre son propre peuple, alors que les avions français étaient prêts à décoller pour participer à des représailles internationales. Ils lui reprochent aussi le rôle majeur joué par Washington dans la négociation de l’accord sur le nucléaire iranien, qui a rouvert à Téhéran les portes du concert des nations. Là encore, ils opposent l’attitude de Washington, jugée exagérément complaisante à l’égard des mollahs, à celle de Paris, longtemps réticent à la normalisation des relations avec l’Iran.

    En demeurant silencieux sur le caractère médiéval du régime saoudien, sur le statut quasi esclavagiste de la femme, sur les violations innombrables des droits de l’homme, en oubliant que la doctrine religieuse du royaume, le wahhabisme, a servi de terreau à tous les djihadistes ou que de nombreux princes ou personnalités ont été – ou demeurent ? – de généreux mécènes pour les mouvements islamistes radicaux, à commencer par celui d’Oussama Ben Laden, Paris ne manque pas seulement à ses devoirs moraux – la diplomatie a pris l’habitude de s’en affranchir – mais apparaît, aux yeux de toute la région, comme l’allié privilégié des régimes sunnites. D’autant que ces bonnes dispositions à l’égard du royaume saoudien s’étendent aussi aux monarchies du Golfe, wahhabites également, à commencer par le richissime Qatar, qui a commandé 24 Rafale.

    Témoignage suprême des bonnes dispositions des émirs à son égard, François Hollande a été invité en mai dernier, hommage exceptionnel, à participer à une réunion du Conseil de coopération du Golfe, qui réunit autour de l’Arabie saoudite, le Qatar, le Koweït, Bahreïn, les Émirats arabes unis et Oman. Difficile après cela, pour les diplomates français, de critiquer l’écrasement des revendications démocratiques à Bahreïn ou de reprocher à l’aviation saoudienne, engagée aux côtés du régime dans la guerre civile du Yémen, de bombarder sans scrupule, en plus des populations civiles, les trésors du patrimoine architectural. Difficile aussi de dénoncer le rôle de certaines familles ou institutions wahhabites du Golfe dans le financement des groupes djihadistes…

    Discutable sur le plan diplomatique, ce choix de l’alliance privilégiée avec le camp sunnite est aussi contestable sur le plan stratégique, notamment au regard du rôle que Paris entend jouer dans la lutte contre Daech et la résolution de la crise syrienne. Surtout au moment où l’Iran, de retour sur la scène diplomatique internationale après la conclusion de l’accord sur le nucléaire et sur le point de disposer de nouveau des revenus de ses hydrocarbures, entend retrouver son rang et disputer à Riyad le rôle de première puissance de la région.

    « En s’enfermant dans le rôle de “bad cop”, pendant les négociations sur le nucléaire iranien, la France s’est trompée, estime François Nicoulaud, ancien ambassadeur en Iran. Son choix était d’autant moins judicieux qu’elle a assez peu pesé dans la négociation, écrasée par le rouleau compresseur américain. »

    En Irak, il est clair aujourd’hui qu’aucune solution ne peut être trouvée, pour la stabilisation du régime comme pour la lutte contre Daech, sans la contribution de l’Iran, majeure à ce jour, et de la Russie. Paris semble en avoir pris son parti en poursuivant sa modeste contribution à la coalition militaire internationale. En Syrie, où Moscou et Téhéran participent à la défense du régime de Bachar al-Assad contre son opposition et dans une moindre mesure contre l’État islamique, Paris, après avoir cru à la chute de Bachar puis soutenu, sans grand succès, les composantes non djihadistes de l’opposition qui combattaient le régime, est en train d’évoluer, sous la pression des faits, c’est-à-dire du rapport de force sur le terrain.

    Alors qu’il proclamait, depuis le début de la crise, comme son ministre des affaires étrangères, que « Bachar ne fait pas partie de la solution » à la crise syrienne, François Hollande admettait, début septembre, que le départ du dictateur syrien sera « à un moment ou à un autre posé dans la transition ». L’entrée en scène, sur le plan militaire, de la Russie aux côtés du régime syrien, l’admission à la mi-septembre par le secrétaire d’État américain John Kerry que « le départ [d’Assad] ne doit pas forcément avoir lieu le premier jour du premier mois de la transition », ont dilué, de fait, le poids de la position française dans les discussions sur la recherche d’une sortie de crise. Au point qu’à l’assemblée générale de l’ONU, fin septembre, Ban Ki-moon n’a même pas mentionné la France parmi les pays (États-Unis, Russie, Arabie saoudite, Iran, Turquie) qui pouvaient jouer un rôle dans la résolution du conflit syrien.

    L’offensive terroriste internationale de Daech – attentats meurtriers en Turquie, explosion en vol revendiquée de l’avion russe qui survolait le Sinaï, carnage de la semaine dernière à Paris – semble avoir provoqué un consensus au moins provisoire contre l’EI. Au cours de la conférence internationale qui réunissait samedi dernier à Vienne les représentants de 17 pays – dont la Russie, les États-Unis, la France, l’Iran, la Turquie, les pays arabes –, des divergences persistaient sur le destin de Bachar al-Assad et sur la liste des groupes syriens qui doivent être acceptés comme mouvements d’opposition ou sont rejetés comme terroristes.

    Mais selon Laurent Fabius, l’accord était presque total sur la nécessité de « coordonner la lutte internationale contre le terrorisme » et une feuille de route définissant un calendrier de transition politique en Syrie a été adoptée. « Au cours des discussions, a constaté un diplomate étranger, il était clair que la France, l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie partageaient des positions communes, ou très voisines, sur les groupes rebelles syriens qui doivent participer à la transition. »

    Le tropisme pro-israélien mal maîtrisé de Hollande

    La priorité donnée à la « diplomatie économique », c’est-à-dire aux contrats spectaculaires, est si décisive qu’elle assourdit les jugements, voire les mises en garde des diplomates sur le terrain. La vente des navires Mistral à l’Égypte, payée par l’Arabie saoudite, a ainsi été décidée en tenant compte du poids majeur de Riyad dans l’économie égyptienne – qui permet au Caire d’affirmer à l’étranger sa légitimité – mais en négligeant les faiblesses de l’alliance égypto-saoudienne, pourtant relevées dans une note à diffusion restreinte de l’ambassadeur de France, André Parant, du 9 juillet dernier.

    « Il est […] clair, notait le diplomate, que la volonté affichée des nouvelles autorités saoudiennes de donner en politique étrangère la priorité au rassemblement du camp sunnite pour faire face à l’Iran nourrit certaines inquiétudes au Caire. […] La solidité de cette alliance […] n’exclut pas une forme de rivalité traditionnelle entre ces deux poids lourds du monde arabe ni des divergences parfois significatives sur le fond. »

    Cette politique aventureuse, dictée par les gros contrats, les coups de cœur et les coups de sang plutôt que par les visions stratégiques à long terme, caractérise de larges pans de l’action diplomatique française au Proche-Orient. Ils ne suffisent pas à expliquer les choix de l’Élysée et du Quai d’Orsay dans un autre dossier régional majeur, celui du conflit israélo-palestinien.

    Sans doute la France reste-t-elle fidèle à sa position traditionnelle en faveur de la création d’un État palestinien viable et indépendant, aux côtés de l’État d’Israël. Sans doute, Laurent Fabius a-t-il multiplié récemment, sans grand succès il est vrai, les initiatives, notamment au sein du Conseil de sécurité, pour faire adopter des résolutions condamnant l’occupation et la colonisation israéliennes. Mais l’Élysée, depuis l’arrivée au pouvoir de François Hollande, n’a cessé d’être en retrait sur ce dossier, voire d’adopter des positions pro-israéliennes qui constituent un véritable virage par rapport à la politique française traditionnelle.

    « J’ai découvert ce penchant de Hollande, confie un diplomate, pendant son premier voyage officiel en Israël, en novembre 2013, lorsqu’il est apparu que dans la version originelle de son discours devant la Knesset, il avait oublié de mentionner l’attachement de la France à la création d’un État palestinien. L’oubli a été réparé, mais c’était un signe. »

    Signe confirmé par les témoignages d’amitié prodigués, au-delà du protocole, par le président de la République à son hôte, lors du dîner officiel offert par Benjamin Netanyahou. Après avoir entendu le récital d’une chanteuse israélienne, François Hollande, se tournant, visiblement ému, vers le premier ministre israélien, a déclaré : « Je voudrais avoir la voix de cette chanteuse pour dire tout l’amour que je porte à Israël et à ses dirigeants. »

    Cet amour va parfois jusqu’à rendre le président de la République amnésique. Répondant, le 14 juillet dernier, aux questions des journalistes sur l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien, François Hollande a avancé cette explication – selon le texte disponible sur le site de l’Élysée : « Qu’est-ce qu’était ma préoccupation ? Éviter la prolifération nucléaire. Cela veut dire quoi, la prolifération nucléaire ? Cela voulait dire que l’Iran puisse accéder à l’arme nucléaire. Si l’Iran accédait à l’arme nucléaire, l’Arabie saoudite, Israël, d’autres pays voudraient également accéder à l’arme nucléaire. Ce serait un risque pour la planète tout entière. » Comment pouvait-il avoir oublié qu’Israël dispose depuis près de 50 ans – en partie grâce à la France – de l’arme nucléaire, au point de détenir aujourd’hui au moins 80 ogives, qui peuvent équiper des bombes, des missiles air-sol, des missiles balistiques sol-sol ou des missiles mer-sol, embarqués à bord de ses sous-marins ?

    Le tropisme pro-israélien si mal maîtrisé de François Hollande va parfois jusqu’à provoquer des accrochages avec le Quai d’Orsay. Ce fut le cas en juillet 2014, lors du déclenchement de l’opération militaire israélienne contre la bande de Gaza, lorsque le président de la République a affirmé qu’il appartenait à Israël de « prendre toutes les mesures pour protéger sa population face aux menaces », et que « la France était solidaire [d’Israël] face aux tirs de roquettes ». Il fallut 48 heures de bombardements israéliens et de nombreuses victimes palestiniennes pour que François Hollande accepte, sous la pression de Laurent Fabius et de plusieurs dirigeants du PS, d’appeler le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas pour lui dire « son inquiétude sur la situation à Gaza » et déplorer que « les opérations militaires en cours aient déjà fait de nombreuses victimes palestiniennes ».
    Comment s’explique cette attitude constante de François Hollande ? Le poids, dans son entourage, des admirateurs des « néo-conservateurs » américains, comme son conseiller diplomatique Jacques Audibert, très écouté dans la gestion des négociations sur le nucléaire iranien où il avait dirigé la délégation française pendant 5 ans, n’est pas décisif sur ce point.

    « Pour moi, estime un ancien diplomate, François Hollande est dans une posture de néo-molletisme. Il tient Israël pour un allié naturel et inconditionnel de la France. C’est une des sources de ses conflits avec Fabius, qui relève d’un autre héritage parmi les socialistes. Le résultat, hélas, c’est que la France est très loin de jouer le rôle qui pourrait être le sien dans ce dossier. Lorsque Fabius, manquant de soutien à Paris et d’appuis diplomatiques chez nos partenaires, renonce à présenter à l’ONU sa résolution condamnant la colonisation de la Cisjordanie, parce qu’elle serait confrontée à un veto américain, il manque l’occasion de faire un éclat qui n’aurait pas nui à l’image internationale de la France. »

    Le fantôme de Guy Mollet rôdant au-dessus des contrats de vente d’armes conclus avec des despotes, tandis que le président de la République bombe le torse en jouant au chef de #guerre : on pourrait rêver d’une allégorie plus exaltante de la politique extérieure de la France au Moyen-Orient. Il faudra s’en contenter. C’est un ancien collaborateur de François Mitterrand et ministre des affaires étrangères de Lionel Jospin, Hubert Védrine, qui le constate : « L’écart entre l’idée que la France se fait de son rôle, de ses responsabilités et sa capacité d’action réelle est à la fois ridicule et attristant. »

  • – Etat d’urgence,
    – terme « #guerre » martelé dès le premier discours après les #attentats,
    – bombardement de Raqqa moins de 48H après les tueries
    – congrès de Versailles hier actant modification de la #constitution et modification du #budget,
    – appel aux autres armées de l’Union Européenne,
    – appel à Omaba et Poutine

    L’escalade est d’une rapidité incroyable, pas le temps de comprendre chaque nouvel élément on te pond 3 nouvelles mesures d’exception, la pire application de la #stratégie_du_choc que j’aie vu jusqu’alors, le tout sur fond d’#islamophobie galopante et violences associées

    Plusieurs commentaires comparent Hollande à G.W. Bush, pressentent un remake invasion de l’Irak en 2003, mais là ce qui se prépare est d’une autre ampleur.
    Soit ils font tout ça par manque de recul et de maturité, soit il y a une autre raison.

    Qu’en pensez-vous @nidal @loutre @reka @alaingresh @gonzo @souriyam @le_bougnoulosophe @orientxxi ?
    Est-ce qu’on a le temps de faire quoi que ce soit ? Sur qui peut-on compter ?

    EDIT : communiqué de la #LDH

    • Ce qui m’étonne, c’est qu’ils ne se rendent pas compte de l’énormité de toutes les mesures qu’ils énoncent. Parler de « nos » valeurs et vouloir tout cela... mais... ils y croient tous qu’on ne demande que « ça » ? C’est vraiment une course à l’électeur qu’ils nous jouent là ? Si c’est le cas, c’est effrayant. C’est qu’ils ont pour information que les électeurs demandent effectivement cela ?
      Là, pourtant, j’ai l’impression qu’au contraire de janvier dernier, la rage des gens est moindre... mais je dois me tromper...
      On serait donc condamnés à toujours pire dans le médiocre et l’inhumain... Avec pour seul horizon l’assassinat de toutes les voix discordantes (la Commune de Paris, Jaurès, Allende...).

    • Les différences de détail peuvent compter, vu d’en face, mais la logique est la même.L’État hobessien ne se soutient qu’à prétendre garantir contre la peur dont il joue, quitte à la sécréter, (quitte à faire des différences des contradictions qui occuperont le divers face à ses valeurs abstraites, des identités en rivalité, des victimes en concurrence), pour la gauche de droite comme pour la droite. Le PS est opportuniste, c’est à dire pas dépourvu de capacité tactique : il lui est réclamé par les étatistes de tous bords et sur divers plans d’exercer un pouvoir jugé démissionnaire, il saisit l’occasion de paraître maîtriser quelque chose en matière de sécurité, revanche de la politique comme police... Et c’est aussi l’occasion de couper l’herbe sous le pied au FN et à la droite, à qui il ne reste plus que de vaines surenchères possibles (sans plus de poids que les contestataires au sein du PS hier et demain quant à la politique du capital qui a pour nom économie).

    • A mon humble avis pas d’intervention au sol - à part peut-être des forces spéciales en appui du PYD avec éventuellement quelques belles images à l’appui pour faire genre, mais c’est risqué et ça ne plaira pas au sultan Erdogan - sinon, vraiment je ne vois pas.
      Pour les « frappes aériennes », l’armée française est aveugle. Elle dépend intégralement du renseignement américain - pardon, de la coalition. Je suppose donc qu’Obama tient la bride à Hollande mais lui laisse un peu de mou parce qu’il sait qu’il a besoin de donner l’impression de faire quelque chose. On peut imaginer que quelques coordonnées de cible ont été données mais ça m’étonnerait qu’on en ait autant pour la seule Raqqa, même du côté des States. A moins qu’on ne bombarde plusieurs fois le même site, cela veut dire qu’il y a évidemment des morts civils car alors on bombarde au petit bonheur la chance. Le fait de cibler la « capitale » de l’"Etat" islamique, le « fief » de Daesh, dit assez que tout ça n’est que de la com’ à destination du public français, à coup de centaines de milliers ou de millions d’euros la « frappe » et de quelques morts syriens de plus...

    • Si j’en crois le journal Le Temps (suisse), les bombardements français auraient été coordonnées avec la Russie qui bombardait elle aussi Raqqa. Probablement se contente-t-on pour l’instant, comme entre Russes et Américains, d’éviter les collisions.
      http://www.letemps.ch/monde/2015/11/17/impact-frappes-francaises-symbolique-tactique

      Un porte-parole du Ministère français de la défense a annoncé mardi que pour la deuxième nuit consécutive l’aviation a bombardé des infrastructures de l’EI dans son fief de Raqqa, détruisant un centre de commandement et un camp d’entraînement. Dans la foulée, des avions russes ont bombardé d’autres cibles dans la même ville. Des frappes qui, pour la première fois, ont été coordonnées entre Paris et le Kremlin.

      En tout cas :

      Mais sur le terrain à Raqqa, et selon plusieurs témoignages, les bombes françaises ont détruit des bâtiments vides, ou qui avaient déjà été visés par les nombreux raids de l’aviation russe. Mais pour Jean-Claude Allard, « il est trop tôt pour déterminer si les bombardements français ont effectivement neutralisé leurs cibles. L’EI prétend le contraire, car la propagande est à l’œuvre dans un camp comme dans l’autre, lorsqu’il y a une guerre. » La force de frappe française, consent l’ancien général, ne fera pas la différence : « L’effort militaire s’inscrit dans les opérations déployées par la Coalition sous l’égide de Washington, les opérations françaises n’ont, seules, pas d’impact décisif. »
      La valeur stratégique des opérations françaises sur Raqqa réside ailleurs : « A côté des objectifs militaires au sens strict, il y a un message symbolique. Premièrement, la France a montré qu’elle ne se laisserait pas faire et qu’elle était déterminée. Cela est adressé aussi bien aux djihadistes qu’à la population française, pour la rassurer.

    • Non, ça ne sert à rien je suppose - pas même à « envoyer un message aux jihadistes » - et probablement ça a tué et tuera des civils (dont nous ne saurons vraisemblablement rien ou pas grand chose). C’est de la pure com’ à destination du public français. Après, la suite est entre les mains des Américains et des Russes. Hollande suivra la ligne américaine. Désormais Hollande est lié à Obama.
      A un peu moins court terme :
      – la politique étrangère française va peut-être cesser d’être instrumentalisée par l’Arabie saoudite, le Qatar et Israël pour peser sur Obama. De plus la guerre clandestine contre le régime syrien va forcément être discutée entre ces nouveaux « alliés » - au moins discrètement - et l’appui de la France à la « rébellion » syrienne va donc un peu plus se tarir voire cesser.
      – le tout n’est qu’une accélération du processus qui a en fait commencé avec l’implication militaire massive et directe des Russes et des Iraniens en Syrie, dont on a bien vu qu’elle a contraint les Américains à modifier substantiellement leur politique ambigüe (contention en Irak/instrumentalisation en Syrie) vis à vis de Da3ich, d’autant que les milices chiites irakiennes commençaient à faire pression sur al-Abadi pour réclamer l’aide russe.

    • Daich est l’acronyme de Dawla al-islamiya fî ’Iraq wa Cham
      3 = lettre ayn de « ’iraq » qui correspond au 3 quand on écrit l’arabe dialectal en alphabet latin sur internet, par exemple sur des forums. La lettre « ayn » isolée a d’ailleurs la forme d’un « 3 » à l’envers.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/%CA%BFAyn
      Peut-être qu’une meilleure translittération serait Da’ich (’i = ’iraq).
      Après c’est peut-être un peu snobinard, effectivement...

  • Dans l’ambiance actuelle, l’intelligence collective, l’#auto-organisation et la #solidarité spontanée sont les seuls points d’accroche pour faire tomber les velléités vengeresses guerrières.
    La fenêtre pour faire entendre raison au gouvernement est toute petite, on va avoir besoin d’un grand mouvement pacifiste basé sur ces valeurs.
    (relevé sur twitter, https://twitter.com/feeskellepeut/status/665853548555583488 et suivants)
    #attentats

    on a évité le pire. la souricière du stade contenait 80000 personnes, si ces gens avaient bougé ensemble
    on aurait eu un bilan trois fois plus lourd ne serait ce que par le mouvement de foule, sans mm parler du piège dehors.
    si ça ne s’est pas produit c’est pas parce qu’on a une super armée c’est parce que plein de gens dans ce stade ont pigé et pris sur eux.
    l’orga du stade a géré, les footeux (qui sont kamême pas assez cons pour pas piger qu’une extraction de président ça pue^^) ont continué, le public a pas fait le con (c’est pas les stadiers qui les auraient retenus vu le nombre), bref une sorte de « nous » a été au level.
    le même « nous » collectivement diffus a été au niveau aussi pour mettre des gens à l’abri, éviter un mvt de foule dans les rues. le même « nous » est encore actif aujourd’hui pour les recherches des victimes. c’est ça qui est rassurant et qu’on peut dire à nos enfants.
    moi ce que je dis à mes enfants c’est « personne n’a merdé. ce qui ne pouvait pas être évité a eu lieu mais personne n’a aggravé , c’est important ». au delà de la sécurité en uniforme il y a celle du groupe social qui s’est mise en place toute seule, spontanément. il y en a qui auraient voulu nous faire croire qu’en pareil cas on serait tous des chiens les uns pour les autres.
    un nombre considérable de personnes a démontré juste le contraire. les initiatives populaires ont été nombreuses.
    les jeunes ont organisé leurs réseaux sociaux, les taxis ont éteint les compteurs, les stadiers ont géré comme des oufs, les commerçants ont ouvert leurs portes et abrité au mieux, des blessés en ont évacué d’autres, et tout ça s’est fait sans aucun ordre ni aucune hiérarchie.
    c’est environ le seul point d’accroche pour faire tomber les velléités vengeresses guerrières blabla qui aggraveront juste les choses.

    #psychologie_sociale #entraide #décence #common_decency (en voilà une illustration)

  • Seule notre auto-organisation nous protège de la violence.
    Escalade dans le discours de l’exécutif qui se met à parler de guerre. Refusons-la.
    (relevé sur twitter)
    https://twitter.com/feeskellepeut/status/665608168664363008 et suivants

    nous ne sommes pas protégés. toutes ces lois sécuritaires sont un leurre. cette nuit nous étions seuls. si seuls qu’il a fallu notre #auto-organisation pour mettre des gens à l’abri et qu’il la faut encore aujourd’hui pour compter nos morts. bien des peuples avaient fait ce constat avant nous. nous étions privilégiés.
    ces gens, victimes de leurs dominants, ont tiré sur d’autres, victimes des leurs propres, sans comprendre. comment peuvent ils ne pas comprendre...ils sont comme nous, ils ont tellement besoin d’un coupable...
    et nous revoilà au terme de toute guerre. un prolo soumis à des décisions qui le dépassent contre un autre. nous mourrons, ils s’engueulent.

    https://twitter.com/feeskellepeut/status/665611344226324480 et suivants

    il vont nous faire la troisième. voilà ce qui me hante depuis cette nuit. 4h passées à tenter de clarifier, d’aider un peu.
    ce que j’ai vu c’est un président appeler à la #guerre et un autre le soutenir, l’otan va frapper et j’ai peur.
    j’ai vu mes connaissances, lointaines certes, compter leurs morts. et cet horrible enregistrement, et j’ai vu ces présidents dire « guerre ». comme ma grand mère avait vu, en son temps, d’autres le dire. puis le faire.
    ma voix ne vaux rien mais tant pis : NE LE FAITES PAS. ne suivez pas l’appel à la guerre. pitié, ne le faites pas. je connais des victimes comme vous. je vois des gens que j’aime pleurer. ne déclenchez pas une guerre.
    je ssais j’ai vu, comme vous, nous sommes seuls, nos flics ne servent à rien, 8 hommes ont terrassé paris
    mais je vous en supplie ne faites pas ça.
    c’est la troisième je vous en conjure nous savons tous ce que ça implique nous n’avons pas les moyens de survivre à ça.
    ma grand mère m’a raconté je vous en prie je ne veux pas vivre ça à mon tour.
    je vous le demande. comme n’importe quelle mère. NE FAITES PAS CA NE VALIDEZ PAS CA OPPOSEZ VOUS RESISTEZ NE LA FAITES PAS CETTE GUERRE.
    je vous ne prie refusez ce mot. refusez ça. c’es pas que je sois spécialement conne bisounours mais pitié.
    notre pays est ridicule. nous n’avons pas su nous défendre contre HUIT HOMMES. nous ne sommes pas des guerriers. pitié.
    c’est la population, c’est les rézosocios, qui ont protégé, averti, géré cette nuit. je vous en prie nous ne sommes pas de taille.
    nous ne somme pas des warriors. nous ne sommes pas de cette espèce. notre peuple n’a plus de service militaire personne ne sait se battre ici
    la moindre arme à feu nous fait peur nos flics ne savent pas quand intervenir nous ne sommes pas des guerriers !
    nous n’avons pas les moyens de faire les malins. nous ne savons pas nous défendre. rangez vos égos vous allez tuer nos enfants !
    s’il vous plaît. nous ne sommes pas de taille. nous jouons avec des avions et des bateaux, nous n’avons aucune défense.
    tout ce que nous allons gagner là c’est de permettre à nos flics, absolument pas formés, de jouer avec des guns.
    ce pays n’est PAS CAPABLE putain admettez le réel.
    nous ne sommes pas des cons de ricains habitués aux armes et tous passés par l’armée, bordel. pitié réagissez.
    nous avons UNE SEULE FORCE. celle que nous avons développée cette nuit.
    nos flics servaient à rien nos ambulances tardaient NOUS AVONS GERE. nous avons mis à l’abri des milliers de parisiens nous avons géré GRAVE
    nous avons empêché un mouvement de panique général qui aurait pu coûter nombre de vies, nous avons été FORTS
    nous avons recoupé les infos, trié, filtré, décidé d’un périmètre, mobilisé des gens pour en abriter d’autres, nous avons fait ça SEULS
    ceux d’entre nous qui étaient reclus au bataclan ont fait SEULS l’analyse, et ont SEULS donné les consignes d’intervention
    les autres dehors ont SEULS recoupé les témoignages et identifié les zones à risque, mis en place les relais de mise à l’abri
    nous ne savons pas NOUS BATTRE mais nous savons NOUS PROTEGER.
    j’ai vu un mec qui a SEUL recueilli un blessé au prix d’une balle et SEUL mis en place les 1ers soins. NOUS SAVONS FAIRE CA.
    nous n’avons PAS LE TEMPS pour piger nous avons environ 15 jours devant nous nous devons REFUSER LA GUERRE
    nous sommes 6 millions sur twitter probablement 4 millions de parisiens nous avons géré cette nuit nous savons nos possibles.
    partir en guerre n’en est pas un mais nous savons dorénavant nos possibles en terme de #RESISTANCE. on est ptète des couilles molles devant une arme MAIS ON SAIT DE DEMERDER pour se protéger les uns les autres quand y’en a une.
    analysez. on était seuls. y’avait personne. on n’avait aucune info aucun secours. les 15 premières minutes étaient cruciales. WE DID IT.
    on n’a pas besoin d’une guerre. on sait prendre SOIN les uns des autres.
    écoute moi putain. j’étais là pendant les attentats de 1995 j’étais là pour les grèves où des gens se sont marché dessus à se tuer.
    on n’avait pas twitter. on n’avait pas FB. on a été cons à l’époque. CETTE NUIT TU NOUS S PILES JEUNESSE.
    tu as géré bordel, tu as fait des mises à labri tu as géré l’info tu as empêché qu’u mouvement de foule tueur se mette en place. OUI TOI.
    ça aurait été TELLEMENT PIRE sans toi. pourtant tu sais jsuis prems à chier sur le jeune ce con. bin PAS LA.
    ton mouvement porte ouverte a sauvé des vies, jeune,n’en doute jamais. tu as été le principal artisan de cette nuit.
    réalise ce que t’as fait. tu as été un putain de héros, con de jeune hyperconnecté sur lequel nous chions tous.
    continue, bordel. utilise ton pouvoir. refuse la guerre.
    écoute moi con de jeune. tu te rends même pas compte de ce que t’as fait cette nuit moi jpeux t’en rendre compte.
    je sais j’étais parisienne pendant ces années là celles des derniers #attentats avant toi.
    tu sais la gueule qu’’on tire dans un RER quand on t’annonce une bombe et des morts ? moi je sais j’y étais. on fait pas le malin. maintenant entends moi andouille tu sait mm pas ton pouvoir. cette nuit tu sais pas combien de vies t’as sauvées. juste en TWITTANT, oui mon couillon. nous à lépoque on n’avait pas ça et les usagers d IRC étaient tellement pas légions
    on était comme des connards dans nos RER à attendre de savoir combien de morts quand est ce qu’on repartirait, tu peux pas imaginer
    on était de pures merdes. soumises au réseau radio des fucking beebop tattos et autres, réservés A UNE ELITE RICHE
    on se foutait sur la gueule pour sortir des métros , on n’était pas en mode « porte ouverte », nous. RENDS TOI COMPTE.
    et toi cette nuit couillon t’as sauvé des vies et t’as même pas idée combien. PRENDS CONSCIENCE. NOW. you don’t need war, you just proved you can handdle everything on your own. please REALIZE WHAT YOU DID TONIGHT PEOPLE. and dont go to war.
    je sais que tu pleures tes morts jeunesse. crois moi si y’a un truc que je sais c’est ça. mais tu as tellement évité pire.
    je te le redemande, revis cette nuit. revis ces infos ces localisations ces mises à l’abri. revis ce que TU AS GERE.

    #militarisation #violence #réseaux_sociaux #psychologie_sociale

    • ton hashtag ""porte ouverte"" était en tt deux heures avant que les autorités commencent à penser à mettre les gens en sécurité. pourquoi comment ce sera des années d’études pour piger. mais tu l’as fait. je t’ai vu j’’étais là, sur le cul, mais là. juste vraiment prend conscience de ce que t’as fait. t’es FORT gamin, t’es très fort. tu sais c’est ta génération qu’a été touchée last night. nous on est des vieux cons ya longtemps qu’on va plus en concert. tu viens de nous montrer, merdeux, ce que ça veut dire solidarité.
      thanks for that, ptit con de jeune. merci. tout paris devrait te dire merci, t as évité une super merde, on n’a pas eu le moindre pb annexe.
      normalement en cas pareil on aurait vu des gens se marcher dessus pour un taxi ou se battre pour un métro. on avait vu ça pour juste des grèves de transports tu sais. mais toi tu as réagi. et tu as ouvert tes portes et aiguillé les gens. 80% du taf normalement réservé aux forces de lordre tu las pris direct, petiot, et moi j’avais jamais vu ça de ma vie. go on litte tomato. go on. tu as beaucoup de choses que nous on n’a pas. ça fait chier les vieux bin osef. you rule, baby. :)

      à mon époque on allait en concert sans mm se demander si on prenait un risque. on n’était pas une seconde politisés, pour le coup. toi ta génération va plus jamais s’amuser tranquille. pour avoir eu ton âge bébé je sais ce qu’on t’a fait. pardon pour ça. ne laisse pas des vieux comme moi t’imposer une guerre.

      https://twitter.com/feeskellepeut/status/665701933143855104 et suivants

  • Dans ce genre de situation on voit plus clairement que jamais l’impuissance de ceux qui disent qu’un autre monde est possible.
    http://www.argia.eus/argia-astekaria/2445/bukatu-dira-bromak-europan
    Après les événements des derniers jours, analyse de Gorka Bereziartua (que j’ai traduite)

    Ennemis mutuels, miroirs mutuels : certains ultras font tout trembler par l’action directe et d’autres ultras viennent, à la même vitesse, prédire la guerre des civilisations.

    Le temps s’est accéléré et les messages simples trouvent plus facilement leur chemin. Comme on est devant un meurtre, ceux qui ont envie de revendiquer une soif de vengeance ont un vent favorable. Marine Le Pen a profité de l’occasion pour proposer un référendum pour la peine de mort.

    La réaction de l’establishment est plus douce dans un premier temps. En apparence. Car ils ont organisé ce grand rassemblement de dimanche "contre le #terrorisme ”. “L’Europe doit réagir”, dit Jean Claude Juncker le président de la Commission Européenne le jour où l’appel public est lancé. Il n’y a pas d’autres mots que “Répondre”, “réagir”, “urgence” et d’autres du même ordre dans le champ sémantique qui s’impose.

    Les choses n’ont pas trop changé depuis les attentats du 11 septembre 2001, c’est le même schéma qui se répète plus d’une fois : après une action qui génère une situation de choc, des mesures d’exception rapides, accordées et coordonnées comme il faut entre dirigeants.

    Contre un meurtre déplorable la seule proposition qu’a le système est de contrôler plus et de punir plus ; autrement dit, de réduire les libertés de tous, au nom de la liberté. “C’est ça ou le #Front_National. C’est ça ou le terrorisme islamiste”, telle est la consigne.

    Dans ce cadre discursif on sent qu’il manque une voix. Après que l’attentat a eu lieu qu’a dit la gauche ? Elle a exprimé son deuil, bien évidemment. Et condamné l’attaque. Et certains ont tenté de placer cet événement dans un contexte global, en rappelant les personnes qui meurent tous les jours en Irak, en Syrie, en Afganistan ou en d’autres endroits où les pays Occidentaux introduisent des armes.

    Même si c’est juste pour mettre en avant l’hypocrisie de ceux qui dans le même temps qu’ils condamnent les attentats de Paris sont sourds aux victimes qu’ils provoquent en beaucoup d’autres endroits, ce genre de comparaisons sont nécessaires. Mais aux lendemains échaudés d’un attentat, cette attitude pourrait entre autres être prise pour une absence d’empathie avec ceux qui viennent d’être tués. “On parle de quelque-chose qui se passe ici et maintenant, pourquoi tu dévies le sujet ?”, vous demandera cet ami qui commence à devenir nerveux. Ce n’est pas efficace.

    Et ce même manque d’efficacité, ou un manque peut-être plus grand, se voit dans la façon de débattre qui se situe dans le #progressisme multiculturaliste, c’est à dire qui prend le problème du point de vue des #droits_de_l'homme et de la respectabilité de toutes les #religions. Lorsque l’affrontement monte d’un cran, lorsque des morts sont au centre de la situation, la #tolérance et le respect sont restées de côté. Il s’agit d’orienter cette même rancoeur qui est apparue, et pour cela dire "acceptons nous les uns les autres” n’est pas suffisant.

    Quel message peut alors fonctionner ? Dans ce genre de situation on voit plus clairement que jamais l’impuissance de ceux qui disent qu’un autre monde est possible. Il manque un logiciel adapté pour faire face à la fois à l’islamisme extrêmiste, à la nouvelle #extrême-droite, et aux discours de contrôle et de punition des partis "traditionnels. Et ce logiciel n’a pas l’air d’être pour tout de suite.

    Peut-être que la clé est de sortir des fronts. Au lieu de rester dans l’attente d’un grand discours, regarder ce qui se passe dans l’arrière garde, car c’est de là-bas que sont venues beaucoup des haines de ceux qui ont massacré #Charlie_Hebdo. C’est aussi là-bas que se mijote l’#islamophobie fondée sur une soif de vengeance.

    Comment revendiquer un monde meilleur, donc, en temps de haine ? Plutôt qu’en se détruisant mutuellement ou en perdant des droits, en luttant pour plus de droits pour tous. En dirigeant la colère pour construire quelque-chose. Facile à dire. Comme nous n’avons pas de grande excavatrice pour tracer ce chemin, à la nouvelle grande guerre qui nous est proposée nous devrons au moins lui barrer la route à coups de pioche.

    #choc_des_civilisations #stratégie_du_choc

  • Les perdants de la réforme des APL
    http://www.toutsurlimmobilier.fr/les-perdants-de-la-reforme-des-apl.html

    L’Assemblée nationale a voté mercredi 4 novembre 2015 en première lecture la réforme des aides au logement préparée par le gouvernement dans le cadre du projet de Budget pour 2016. Certains allocataires vont en faire les frais alors que d’autres, dont les étudiants, sont préservés. Décryptage.
     

    Qui va payer la réforme des aides au logement ? Le vote en première lecture du volet Logement du projet de loi de finances pour 2016 (PLF 2016) mercredi 4 novembre 2015 par l’Assemblée nationale apporte des éléments de réponse à cette question sensible. Certains profils d’allocataires risquent en effet de voir leurs aides diminuer, voire disparaître. D’autres en revanche s’en tirent à bien meilleur compte...

    QUI EST PERDANT ?

    Les propriétaires d’un petit patrimoine (30.000 euros et plus)
    Le patrimoine des bénéficiaires va être intégré dans le calcul des aides au logement, à l’instar de ce qui existe déjà pour le revenu de solidarité active (RSA). Un seuil de 30.000 euros a ainsi été fixé, à partir duquel le patrimoine sera intégré en partie aux revenus. Une limite bien inférieure à celle proposée par les députés (75.000 euros). Selon les élus, 10% des allocataires vont être impactés, soit environ 650.000 foyers.

    Ce n’est toutefois pas l’intégralité du patrimoine qui va être prise en compte. Selon le député PS de Paris #Christophe_Caresche, seulement « 3% du patrimoine (...) serait intégré à l’assiette des revenus. Donc en réalité, l’impact serait limité » . Pour autant, cette augmentation des revenus retenus pour le calcul des aides devrait aboutir mécaniquement à une diminution du montant versé.

    Les Parisiens et les locataires qui paient un loyer élevé
    Si vous payez un loyer très élevé, votre allocation va peut-être bientôt baisser. La réforme fixe en effet des limites au-delà desquelles le montant de l’aide au logement diminuera. « Il est probable que nombre des ménages assumant une charge aussi élevée par rapport aux revenus qu’ils déclarent bénéficient de ressources plus larges qui, si elles étaient prises en compte, diminueraient le montant de l’aide qui leur est versée. La #dégressivité_de_l'allocation contribuera à corriger ce décalage » , justifie l’exposé des motifs de l’amendement porté par Christophe Caresche instaurant cette nouveauté.

    Concrètement, un célibataire parisien ou francilien qui paie un #loyer supérieur à 732 euros verra son allocation logement baisser. Pour un couple sans enfant, le montant à ne pas dépasser se situe à 883 euros. « Ce sont des montants de loyer excessivement réduits par rapport à la réalité du marché. Si vous retenez ce seuil pour Paris, nombreux sont les ménages qui verront leurs APL baisser » , a dénoncé le député PS de Seine-Saint-Denis Daniel Goldberg. Une location parisienne se négocie en effet à 24,8 euros du mètre carré en moyenne selon l’observatoire Clameur* : à un tel prix, le locataire d’un 30 mètre carré (744 euros par mois) verrait alors son aide au logement diminuer.

    Dans les grandes agglomérations (plus de 100.000 habitants) et en Corse, les limites à ne pas excéder se fixent respectivement à 638 et 781 euros. Partout ailleurs, elles se situent à 598 et 725 euros.

    Les enfants dont les parents paient l’ISF
    Cette mesure symbolique devrait concerner peu de monde mais corrige une aberration. Les jeunes dont les parents s’acquittent de l’impôt de solidarité sur la fortune ne toucheront plus d’aide au logement, une restriction qui s’applique aussi bien à l’aide personnalisée au logement (APL) qu’aux allocations de logement sociale et familiale (ALS et ALF).

    comme dit par
    http://seenthis.net/messages/425289
    c’est sur cet amendement uniquement que la presse titre aujourd’hui, bien entendu, car c’est un joli appât à plèbe stupide qui laisse entendre, et ça a été clairement dit lors des débats, qu’on fait UN PEU DE JUSTICE SOCIALE.
    cet amendement est non recevable évidemment et va péter au conseil constitutionnel dans pas deux jours, tout simplement parce qu’il crée une exception de prise en compte du foyer fiscal de rattachement pour les fils de familles imposées à l’ISF, quand aucun autre étudiant rattaché au foyer fiscal parental ne voit ce paramètre pris en compte.

    QUI EST PRÉSERVÉ ?

    Les étudiants [sauf dans les deux cas précédemment relevés, le seuil de loyer va ci jouer fortement, ndc]

    Le scénario était connu à l’avance. En commission, les députés avaient adopté un amendement afin de prendre en considération les ressources des parents ainsi que l’éloignement du domicile familial pour l’attribution des allocations aux étudiants non boursiers. L’idée étant de ne plus verser d’aides au logement à un jeune issu d’un foyer aisé et/ou vivant dans la même agglomération que ses parents.

    Comme annoncé par l’exécutif avant le vote en séance publique, l’Assemblée nationale a finalement abandonné cette disposition, afin de préserver l’universalité des allocations logement. « Cet amendement aurait [eu] pour conséquence de baisser le montant de l’aide perçue par une part importante des étudiants non boursiers – environ 495.000 étudiants », a indiqué la ministre du Logement Sylvia Pinel lors du vote en séance publique.

    Les salariés précaires de moins de 25 ans

    Initialement, la réforme portée par le gouvernement prévoyait de supprimer une dérogation au calcul des #APL favorable aux salariés de moins de 25 ans en contrat à durée déterminée (CDD). Celle-ci leur permet « de continuer à bénéficier d’une APL calculée sur la base de leurs revenus de l’année N-2, souvent proches de 0 ».

    « Autant cette mesure nous paraît juste lorsqu’elle concerne les allocataires bénéficiant d’un contrat à durée indéterminée (CDI), autant nous considérons que la dérogation pourrait être maintenue pour ceux dont la situation professionnelle est plus incertaine », a expliqué Daniel Goldberg devant l’Hémicycle. Les élus du Palais Bourbon ont donc retoqué cette mesure afin de protéger les jeunes salariés en CDD. En revanche, le gouvernement pourra supprimer par décret la dérogation pour les salariés de moins de 25 ans en CDI, cette disposition ne relevant pas du pouvoir législatif.

    *Statistiques arrêtées en août 2015

    #revenu_théorique

    Pour mémoire, une analyse située

    point APL vite fait

    à l’amendement sur la prise en compte du patrimoine à partir de 75000 euros
    le gouvernement a avisé qu’il rejetterait l’amendement sauf à rédiger un sous amendement établissant la prise en compte du patrimoine à partir de 30000 euros...
    sous amendement et amendement adoptés.

    dans les faits : à partir d’un patrimoine (immo/épargne) de 30000 euros, le barème applicable au RSA sera appliqué, c’est à dire une entrée de 3% dudit patrimoine dans l’assiette annuelle
    (alors que ça nous rapporte jamais 3% mais bon passons ils s’en foutent le but de cette réforme n’est pas de prendre en compte les gens mais de convaincre bruxelles qu’on fait assez chier nos pauvres à son goût)
    traduction : tu prends 3% de ton patrimoine et tu enlèves ça de ton droit à APL actuel

    où c’est immonde ? pour les Rsastes, pardi ! leur Rsa est déjà amputé du patrimoine ! une amputation de l’APL en prime sur la même base est une ure et simple double peine !
    moyens de contrer : conseil constitutionnel. je sais pas quelle asso/groupement a les moyens de tenter ça mais sanctionner financièrement DEUX FOIS une même personne sur un patrimoine pour chacune de ses ressources n’est pas conforme à la constitution ça revient à une double imposition, ça c’est sûr et certain. bien entendu (j’ai suivi le vote en live, je me suis imposé ça, oui) AUCUN député présent (ils étaient pas 15...)n’a évoqué ce point. Evidemment.

    autre écueil : au décret d’application il est tout à fait probable (voire certain) que d’autres plafond seront évoqués. si à 30KE on retient 3% dans l’assiette annuelle, rien n’empêche qu’à 50KE ce soit 7% et qu’à 100KE ce soit 10% par exemple. là dessus notre défense est pour le moment NULLE, les intéressés par notre sort sont au nombre de ZERO.

    étude de cas pour calmer les idiots : 100KE ça te paraît une grosse somme ? imagine que tu aies eu un accident de bagnole que tu sois devenu handicapé des 4 membres (pour faire simple je prends un handicap physique, que les familles de handis mentaux me pardonnent, vous savez qu’ils pigent que ça en première instance, hein) et que le responsable ait été condamné à cette somme en dommages et intérêts à ton égard. et bien c’est un capital et ça ne suffira malgré tout pas à réaménager ton logement, acheter un fauteuil de compète pour pas te pécho 12 escarres par jour et un véhicule où ton fauteuil passe. si tu me crois pas vas vite checker les tarifs de ces choses là et leur prise en charge par la sécu/les assureurs avant de l’ouvrir et de risquer que je t’insulte. bisous.

    sur l’amendement plafond de loyer.
    le gouvernement a émis la même réserve que ci dessus et fait passer de la même manière un sous amendement établissant le plafond de loyer à 2.5 fois le loyer référence.
    un député a émis un doute quant à une potentielle réaction du marché parisien (et autres grandes agglomérations, zone de tension 1 pour la CAF), il lui a été répondu qu’on pourrait corriger le tir au décret d’application au besoin.
    amendement ET sous amendement posant la base de travail à 2.5x le loyer de référence adoptés.

    dans les faits : si ton loyer est > 250% loyer de référence caf (APL max, quoi), ton APL sera diminuée, de combien on sait pas, CF décret d’application à venir (allô la défense ? y’a quelqu’un ?)

    où c’est immonde : 250% du loyer référence c’est PAS ASSEZ pour plein de gens INDEPENDEMMENT de la zone de résidence, CAR depuis la loi Boutin de 2009 les locataires réputés insolvables (pas de cdi, pas 3 fois le loyer hors charges de revenus fixes) n’ont plus accès au marché « licite » de la location et ne peuvent plus espérer se loger que par le marché dit « direct », de propriétaire à locataire sans intermédiaire agence ou assureur anti loyers impayés, ce qui les expose à tous les abus imaginables le premier étant un loyer PLUS CHER QUE LA MOYENNE DU SECTEUR.
    (rappel : bien avant la loi Boutin les étrangers en situation irrégulière étaient déjà soumis à ce régime bananier des proprios, il se trouve juste que tout le monde s’en tapait, de la même manière que tout le monde se tape maintenant que ça soit fait aux pauvres....jusqu’au jour où ce sera pour vos gueules aussi et là il sera trop tard) (je dis ça JUSTE pour vous culpabiliser, OUI, et aussi pour vous faire la PEUR qui doit vous être faite, toutafé, j’assume) (bonus : si c’est pas vous ce sera vos gosses) (de rien)

    autre écueil : Le bémol du gouvernement qui nous dit qu’on pourra rectifier le tir au besoin sur le décret d’application de ces amendements est une catastrophe pour la zone 3 de la CAF car : si on monte le barème à 280% par exemple (amendement principal, donc plafond attendu) pour la zone 1, aka les grandes agglomérations, alors la PERTE D ECONOMIES AFFERENTE DEVRA ETRE REPERCUTEE et elle le sera FORCEMENT sur la zone 3, aka la rase campagne, là où sont les plus pauvres d’entre les pauvres, exilés, rejetés, et surtout PAS DEFENDUS, par personne, qui risque de se manger un plafond de loyer à 200% du loyer de référence pour compenser, ce qui ne dérangera personne, 80% de la plèbe française étant en ville.
    J’en appelle ici à la vigilance du seul collectif de cambrousse que je connaisse aka le collectif RSA ARIEGE. Entendez moi silvouplé vous serez seuls nous n’avons environ RIEN dans les autres départements ruraux.

    étude de cas sur ce point : lisez CQFD Journal de ce mois ci. (pardon mais flemme de tout re rédiger et manque de temps, dîner à faire toussa) (chez les pauvres tu sais on épluche beaucoup et ça prend un temps infini)

    pour terminer je vous laisse rire du LOL de ce vote :
    avant de parler de l’amendement sur les étudiants reliés à un foyer fiscal parental imposable à l’ISF les députés ont demandé (et obtenu) une suspension de séance de 5 minutes.
    quand ils sont revenus l’amendement proposant l’éviction de toute allocation logement d’un étudiant issu d’un foyer fiscal ISF avait occupé (lol) toute leur pause et a été présenté.
    c’est sur cet amendement uniquement que la presse titre aujourd’hui, bien entendu, car c’est un joli appât à plèbe stupide qui laisse entendre, et ça a été clairement dit lors des débats, qu’on fait UN PEU DE JUSTICE SOCIALE.
    cet amendement est non recevable évidemment et va péter au conseil constitutionnel dans pas deux jours, tout simplement parce qu’il crée une exception de prise en compte du foyer fiscal de rattachement pour les fils de familles imposées à l’ISF, quand aucun autre étudiant rattaché au foyer fiscal parental ne voit ce paramètre pris en compte. si ils ont demandé une suspension de séance c’était pour en parler et se mettre d’accord sur le fait de le voter (et comble du lol en revenant de pause ils l’ont dit^^) EN SACHANT qu’il ne va pas passer les barrières constitutionnelles MAIS il aura permis entre temps d’attirer l’attention de la plèbe et des journalistes (stupides parmi les stupides si tu veux mon avis) sur les pauvres petits enfants riches, ce qui évite qu’on s’intéresse à ce qui est fait pendant ce temps là aux VRAIS PAUVRES.

    voilà.
    c’est tout ce que j’ai à dire à propos de ça.
    FOREST GUMP

    « Afin de privilégier les ménages les plus modestes » et autres intox du #gouvernement et des média sur la réforme de l’APL
    http://seenthis.net/messages/425061

    Palme de l’#intox à Libération
    http://seenthis.net/messages/424735

    Déjà, les #expulsions sont en hausse constante
    http://seenthis.net/messages/423725

    Maîtriser les #dépenses, qui sera touché, selon Le Monde
    http://seenthis.net/messages/419506

    #précarisation #APL

  • Ce projet fou de #LGV en Aquitaine que le gouvernement essaie d’imposer
    http://reporterre.net/Ce-projet-fou-de-LGV-en-Aquitaine-que-le-gouvernement-essaie-d-imposer

    « J’ai une bonne nouvelle à vous annoncer. » Alain Rousset, le président de la Région Aquitaine, avait le sourire le 26 septembre dernier quand il a indiqué que Manuel Valls avait validé le Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO). Et pour cause, il a bien cru que sa LGV ne verrait jamais le jour. Certes, le Conseil d’État doit encore donner son aval avant que ne démarre le chantier de cette nouvelle ligne qui doit partir du sud de Bordeaux puis se scinder en deux pour desservir Toulouse et l’Espagne, dans la continuité de la ligne Tours-Bordeaux. Mais le gouvernement a l’air résolu à mettre ce projet sur les rails. En effet, en choisissant de poursuivre sa validation, l’exécutif a tout bonnement ignoré l’avis négatif de la commission chargée de statuer sur l’utilité publique d’une telle ligne. Cela ne s’était jamais vu pour un projet d’une telle envergure.

    #train #transport #territoire
    Extrait du rapport négatif

    L’objectif affiché et assumé de la grande vitesse est de relier sans arrêts, des grandes métropoles. En conséquence, le développement économique se concentrera autour des gares des deux métropoles et drainera l’emploi au détriment du développement local.
    La ligne nouvelle Bordeaux-Toulouse va assécher partiellement la ligne POLT. La baisse de fréquentation et le déficit d’exploitation qui s’ensuivra aura des conséquences sur la desserte des villes moyennes proches et sur les économies locales.

    Les auteurs ont également souligné que les TGV intéressent qu’une petite proportion de la population totale. #GPII

  • De l’incongruité des pratiques agricoles et alimentaires du XXIe siècle
    http://www.laviedesidees.fr/De-l-incongruite-des-pratiques.html

    Ce discours a été prononcé par le Surintendant européen du territoire et de l’alimentation à l’occasion des XXVIIIe Causeries d’Oulan-Bator, qui se sont tenues en Mongolie du 9 au 13 juillet 2112. Il rappelle – avec indulgence – les errements de la civilisation prébatorienne : destruction de la biodiversité, technolâtrie, misère de l’#agroforesterie, #surpêche, pauvreté de l’#alimentation.

    Mesdames, Messieurs,

    Notre humanité a connu, au siècle dernier, une crise et une mutation dont le seul précédent digne de comparaison est la grande révolution néolithique. Nos ancêtres eurent à faire face à la fois aux dérèglements #climatiques, à l’épuisement des ressources fossiles (le #pétrole, incontournable pour produire des engrais azotés, les phosphates) et à la demande de production d’agro- ou bioénergie, énergies issues de la biomasse, comme le bois, l’éthanol issu des sucres ou l’huile. Il s’en est suivi des tensions sociales, voire géopolitiques, pour l’accès à l’#eau, à la terre, à la #biodiversité ou tout simplement à la nourriture. C’était là le fond de la grande crise des années 2020 dont vous avez tous entendu parler et qui s’est heureusement conclue par le fameux traité d’Oulan Bator, qui façonna de façon décisive le monde actuel auquel il donna d’ailleurs son nom d’« ère batorienne ».

    Si vous reprenez les textes de l’époque, disons ceux produits entre 1970 et 2020, vous constaterez en effet qu’il y eut alors un immense débat, moins sur la nécessité de la transition qui s’imposait à tous, que sur la nature de cette #transition. Vous m’excuserez de caricaturer les choses, mais, compte tenu des limites de temps, je dirai qu’il y avait globalement deux grandes positions.

    La première nous apparaît, avec le recul, totalement incroyable et fantaisiste, et je vous surprendrai sans doute encore plus en vous disant qu’elle eut longtemps la faveur des décideurs et de l’opinion. Mais je tiens à vous rappeler l’état primitif de la conscience politique et morale de l’âge industriel prébatorien. Cette position reposait sur l’idée que l’ensemble des problèmes seraient résolus en perpétuant la logique qui les avait favorisés ! Il s’agissait de s’appuyer sur des innovations techniques (#biotechnologie, #géo-ingénierie, biologie synthétique, grands #barrages, clonage, fermes verticales dans des grandes tours, etc.) développées et contrôlées par une #oligarchie d’entreprises privées, quoique très liées aux États. Bien sûr, l’avantage de cette proposition était d’éviter toute réforme en profondeur des modes de vie et de la gouvernance du système.

    S’il est si important de rappeler les termes de ce projet, que l’on peut qualifier de « technolâtre », c’est que notre société a fait un choix opposé. C’est la deuxième option. Considérez en effet un instant notre mode de gestion de la biodiversité. Au contraire du projet de centralisation et de normalisation à outrance (c’est la logique des clones), la plupart des plantes et des animaux domestiques que nous cultivons et élevons sont sélectionnés sur un mode décentralisé et diversifié en réseau, impliquant des stations de sélection locales et des maisons des #semences, qui animent elles-mêmes des réseaux de paysans-sélectionneurs.

    Vous voyez apparaître sur l’écran une photo de la Beauce datant de 1990. Je dis bien la Beauce, car ceux qui connaissent ce pays actuellement croiront plutôt qu’il s’agit d’une image prise par un de nos satellites sur quelque planète hostile. Eh bien oui, mesdames et messieurs, au moment même où des projets délirants prétendaient « biotiser » la planète Mars en y implantant une vie primitive en vue d’hypothétiques colonisations, les hommes dégradaient toute forme d’#écosystème élaboré dans ces plaines si fertiles de la région parisienne. Ils prétendaient créer sur Mars ce qu’ils avaient détruit sur la Terre. Et sachez pourtant que la #civilisation_industrielle prébatorienne considérait ces terres comme les plus prospères !

    Si vous imaginez ce qu’était alors l’état de nos territoires, le degré de dégradation biologique qui les affectait dans leur ensemble, vous pourrez vous représenter l’effort considérable de nos prédécesseurs pour inverser cette tendance mortifère et couvrir d’un vert manteau la terre dénudée. Pardonnez-moi ce lyrisme, mais la question est absolument capitale. Il a fallu une réforme profonde de nos systèmes psychologiques, économiques, techniques et fiscaux pour retrouver le potentiel détruit. Nous sommes les héritiers – et les heureux bénéficiaires – de cet effort sans précédent, et nous nous devons d’en conserver soigneusement les avantages pour nos enfants.

    Mais, me direz-vous, que mangeait-on en ce temps-là ? L’alimentation a connu un appauvrissement stupéfiant dans le premier quart du siècle dernier. L’alimentation mondiale tenait à une poignée de productions : #blé, #maïs, canne et betterave à sucre, riz, #soja et #palmier_à_huile. Seuls les trésors d’imagination et de technicité de l’#agro-industrie permettaient de recréer par les couleurs et odeurs de synthèse un faux-semblant de diversité. Les animaux étaient soumis au même régime. Des #vaches ne mangeaient jamais d’herbe, des #porcs jamais de glands et des #poulets jamais d’insectes. Maïs, soja, sels minéraux : telle était alors pour tous la triade miracle.

    Quel contraste avec notre politique vigoureuse visant à utiliser au mieux la #biomasse fixée par le territoire ! Ces merveilleux systèmes associant production de chênes de qualité et élevage de porcs, que nous nommons Dehesa et qui nous semblent si évidemment performants, ne se trouvaient plus qu’en Espagne et sur une surface qui n’excédait guère 20 000 kilomètres carrés. Faute d’une attention soutenue et d’une recherche de qualité – notamment sur la fructification des chênes –, cette Dehesa n’avait d’ailleurs que peu de chose à voir avec celle que nous avons aujourd’hui sous les yeux.

    Après de vrais progrès au XXe siècle, on était allé beaucoup trop loin dans la même direction, sans avoir le courage ou l’idée de sortir de l’ornière. On mangeait trop de #viande de qualité médiocre, trop de sucre, trop de sel. Il s’ensuivait une perte de #fertilité, des #maladies_cardiovasculaires, du #diabète, de l’#obésité, etc. Étrange civilisation que la civilisation prébatorienne, où la mauvaise alimentation allait de pair avec une surmortalité évitable ! Obnubilée par les maladies bactériennes, qu’elle réussit à prévenir avec succès (du moins momentanément), cette civilisation en oublia toutes les autres dimensions du lien entre santé et alimentation. Il y avait, dans tout l’espace public – je dis bien dans tout l’espace public, jusque dans les établissements scolaires – des distributeurs de boissons et d’aliments surchargés en sucre et en sel !

    Nous n’avons pas seulement diminué la quantité moyenne de viande consommée, nous avons surtout appris à la moduler dans le temps. Ainsi, si les enfants et les adolescents continuent de consommer de la viande, nous diminuons rapidement cette quantité à partir de trente ou quarante ans, selon les âges et les professions.[...] Il m’arrive de rencontrer des mouvements végétariens stricts qui me demandent pourquoi nous n’avons pas interdit la viande purement et simplement. À ceux-là je rappelle que notre élevage n’est pas dépourvu de qualités agronomiques et également paysagères. C’est partout un élevage raisonné et bien intégré que nous avons promu. Dans certains territoires particulièrement frais, voire froids et humides, favorables à une pousse abondante de l’herbe, l’élevage demeure le meilleur mode de valorisation des surfaces. Si donc nous avons cessé de faire de l’élevage pour l’élevage et d’accumuler #surproduction et #pollution, nous n’avons pas renoncé à l’élevage partout où celui-ci nous paraissait bénéfique tant d’un point de vue agricole que paysager. Certes, les produits animaux sont redevenus des produits semi-festifs. Mais il vaut mieux savourer en petites quantités un bon fromage avec des amis que d’avaler quotidiennement et précipitamment à la cantine un succédané lacté dépourvu de saveur.

    J’en viens, pour terminer, au #poisson et autres produits aquacoles. Vous raffolez tous de la carpe, ce « cochon des étangs » que nous préparons sous un nombre incroyable de formes. Au point que le mot carpe est désormais synonyme de « poisson » pour beaucoup d’entre vous. C’est en effet un poisson d’eau douce que nous élevons dans les nombreux étangs que nous entretenons. Rappelons que ces étangs jouent un rôle fondamental aussi bien en réserves d’eau et en lieux d’épuration, qu’en réserves de biodiversité et d’#agronomie ! Vidés tous les sept ans, ils offrent trois ans d’excellentes récoltes. Au début du XXIe siècle pourtant, cette culture des étangs et des poissons d’eau douce était résiduelle, sauf en Asie, dans les cultures de rizière. C’est bien simple : le poisson d’eau douce avait quasiment disparu, au profit du poisson de mer. Mais la surpêche avait presque vidé les océans. Quant à l’élevage de poissons tels que les saumons, le remède était pire que le mal. Le saumon étant carnivore, il fallait pêcher toujours plus de poisson pour élever les saumons. C’est un peu comme si nous avions mangé du tigre et raflé régulièrement tous les animaux de la jungle pour nourrir nos tigres d’élevage !

    Ce sont paradoxalement les problèmes climatiques et le problème des réserves en eau qui nous ont amenés à réfléchir à des modes intelligents de retenues d’eau. Quitte à construire des barrages, pourquoi ne pas en faire également des lieux de production piscicole ? Ainsi, dans un lieu donné, plutôt que de faire un seul grand bassin, il est apparu qu’il valait mieux en faire toute une série, reliés entre eux et permettant une exploitation raisonnée. L’obligation alors émise, pour toute demande de construction d’une retenue, de fournir une capacité de production piscicole a profondément changé la logique des aménagements. Au lieu de créer quelques grands barrages, profonds, lourds d’entretien, concentrés en un lieu, nous avons constitué un système hydraulique #décentralisé, complexe, flexible, d’une grande #résilience et hautement productif ! C’est à lui que nous devrons le délicieux pâté de carpe au coulis de groseille avec sa mousse de châtaigne qui constitue l’entrée de notre repas.

    et aussi #permaculture #agroécologie #aquaculture #paysannerie #prospective

  • Idée n°127 : permacultiver | 1000 idées pour la Corse
    https://1000ideespourlacorse.wordpress.com/2015/07/20/idee-n127-permacultiver

    pour répondre à la question qu’on pose le plus souvent en #Permaculture, à savoir : « c’est quoi la différence entre la Permaculture et, au choix, l’#agroécologie, le #jardin bio, l’#agriculture bio ou n’importe quoi touchant à du vivant… », et bien, la différence fondamentale, c’est l’insistance sur le #Design. La Permaculture, c’est précisément un processus complexe de conception d’#écosystèmes, nécessitant de faire appel à des compétences issues de plusieurs métiers et disciplines, qui doit s’insérer dans un contexte, et est susceptible de s’insérer dans un travail d’équipe plus large.

    Je prends deux exemples parce que je vous sens sceptiques.

    La conception d’un simple jardin en Permaculture est un processus complexe dans lequel le jardinier va suivre une méthode complète le menant de l’idée à la réalisation (et même plus loin), en passant par l’observation, l’évaluation, et bien entendu le Design proprement dit, qui le conduira à l’élaboration d’un projet précis matérialisant son dessein, accompagné de dessins, soit, étymologiquement, les deux mots qui, ensemble, sont désignés par Design en anglais (voir la deuxième page de ce PDFhttp://www.eyrolles.com/Chapitres/9782708126350/chap1.pdf, par exemple). Cette conception nécessite de faire appel à des compétences issues de la #botanique, de l’#arboriculture, du #maraîchage, de la #pédologie, de la #climatologie, du paysagisme, de la #maçonnerie, de la #menuiserie, de l’#écologie, de l’#hydrologie, de la systémique, de la gestion des #risques, du dessin, de la rédaction… Elle devra tenir compte de contraintes locales, sociales, juridiques (avec parfois des compromis difficiles à trouver par exemple entre le besoin de laisser des zones en friches pour favoriser la #biodiversité, et, en région méditerranéenne, le besoin de prévention contre l’incendie), et trouver des solutions à ces contraintes. Tout ceci devra être pris en compte au moment de passer à la phase appelée « Design » dans les méthodes de Permaculture, bien que le terme Design puisse aussi bien être appliqué, selon la définition donnée par notre étudiante et d’autres définitions du Design, à l’ensemble de la méthode.

    Mais la Permaculture ne s’arrête pas aux jardins, et j’en viens à mon second exemple : celui de l’amélioration d’une ville en utilisant les méthodes de la Permaculture. Cet exemple est tout sauf théorique puisque la Permaculture a donné naissance, dans les années 2000, au mouvement des Villes en #Transition https://fr.wikipedia.org/wiki/Ville_en_transition (Transition Towns). Le problème était le suivant : face à la double perspective du #réchauffement climatique et de la raréfaction des #ressources naturelles, comment rendre une ville capable d’être résiliente à ce double risque ? Plus encore que dans le cas d’un jardin, on s’en doute, le problème est complexe, et devra mobiliser un nombre bien plus important de métiers et de disciplines. Clairement, il faudra, de plus, travailler et composer avec tout un tas de personnes extérieures : des urbanistes, des architectes, des élus, des énergéticiens, etc.. Le tout nécessitera une méthodologie solide… Bref, il va falloir élaborer le Design à la fois de la ville telle qu’on la veut, mais aussi de tout un tas de sous-éléments. On retrouvera des questions de Design de service quand il s’agira de mettre en place une #monnaie locale et de la faire accepter, ou dans la mise en oeuvre d’une stratégie zéro #déchets, et des questions de Design d’objets un peu partout… Bref, du Design, encore du Design…

    Que ce Design en Permaculture ne soit pas toujours élaboré par des professionnels et/ou de manière professionnelle, c’est un fait. On trouve dans les personnes qui se réclament de la Permaculture tout et n’importe quoi, et même parmi les gens sérieux, on trouve bien plus d’amateurs que de professionnels, et leurs Designs sont parfois un peu sommaires. Ca n’empêche pas que le processus de conception en Permaculture (le vrai) mérite bien le nom de Design, puisqu’il répond à tous les critères des bonnes définitions du Design.

    • Parfois quand je lis ce genre de choses, ça me semble un peu un mot-magique. Tu remplaces par « planification » et ça revient à peu près au même. Et c’est d’autant plus parlant quand on parle des villes et d’urbanisme. Ya le modèle du marché, où c’est l’offre et la demande qui gère la ville, les achats de terrain, les trucs pas du tout coordonnés entre eux etc. Mais le modèle « on planifie tout à l’avance » sur des villes entières, voire sur des régions ou pays entier, ben ça s’est déjà vu (et à ce niveau là c’est très étatique d’ailleurs), et ça mobilisait pareil, de nombreux métiers, etc. Mais c’est juste le but qui changeait (du genre être bien organisé pour les travailleurs, ou ici être le plus écologique, etc).

    • Je sais pas si planification est vraiment équivalent. Ici il y a la question de partir de l’existant et de laisser un éventail de possibles à l’évolution du système et à ses ramifications, là où (me semble-t-il) la planification part de zéro et définit les choses de façon assez fixe.

  • COP 21 : la stratégie de la tension
    http://www.eauxglacees.com/COP-21-la-strategie-de-la-tension

    L’effarante mystification qui est au fondement de la pantalonnade planétaire de la « COM 21 » va cloturer en désastre bouffon un quinquennat tout entier dédié à une dévastation sans précédent de l’environnement. Imaginant camoufler le désastre, le gouvernement joue désormais ouvertement d’une stratégie de la tension dont les conséquences prévisibles dessinent déjà les contours calamiteux de la séquence qui s’ouvre. Terrible instantané de l’époque. La COM 21, oxymore climato-centré comme nul ne devrait (...)

  • #NDDL : l’État mis sous-pression par la campagne des élections régionales.

    L’Etat annonce la reprise des travaux de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes en 2016
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2015/10/30/l-etat-engage-la-reprise-des-travaux-de-l-aeroport-de-notre-dame-des-landes_

    La préfecture de la Loire-Atlantique a annoncé, vendredi 30 octobre, que l’Etat engageait la « reprise des travaux » du projet, contesté, d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, suspendus depuis l’automne 2012. Dans un communiqué, elle précise en avoir informé les collectivités locales lors d’une réunion du comité de pilotage de ce projet .../...

    Une rapidité qui contraste avec les nombreux délais qui ont progressivement fait prendre trois ans de retard à un aéroport déclaré d’utilité publique en 2008 et qui devait initialement être inauguré en 2017, à une dizaine de kilomètres au nord de Nantes, afin de remplacer l’actuel aéroport de Nantes Atlantique situé au sud de l’agglomération .../...

    A l’annonce de la prochaine reprise des travaux, la direction de la chambre de commerce et d’industrie des Pays de la Loire s’est aussitôt réjouie : « c’est une excellente nouvelle pour tout le Grand Ouest ». Le candidat Les Républicains aux régionales Bruno Retailleau est du même avis.
    En revanche, Françoise Verchère, qui préside le Cédpa ! (Collectif d’élus doutant de la pertinence de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes !), une des principales associations d’opposants assure : « ce qui me met hors de moi, c’est la stratégie du gouvernement, qui ne répond pas aux arguments de fond, leur oppose un silence opaque et, pire, pratique la rétention d’informations et même le mensonge ». Selon elle, « l’Etat de droit n’existe plus dans notre pays ».

  • Santé au travail : On achève bien les prolos - CQFD, mensuel de critique et d’expérimentation sociales
    http://cqfd-journal.org/Sante-au-travail-On-acheve-bien

    Annie Thébaud-Mony, sociologue de la santé, avait (un peu) fait parler d’elle au cœur de l’été 2012, en refusant avec fermeté la Légion d’honneur dont voulait la décorer la ministre Verte Cécile Duflot. Elle avait fait savoir que la seule récompense souhaitable pour ses travaux serait un changement complet d’orientation des politiques publiques, dans le sens de la prévention du cancer.

    Bien sûr, la presse ne s’était pas appesantie sur ce geste rare. Le dernier livre de Thébaud-Mony, La Science asservie, est, lui, carrément passé inaperçu, bien que son propos soit fracassant [1]. C’est assez compréhensible d’un certain point de vue, car la lecture de ce livre est douloureuse, insupportable même parfois. Il porte sur le lien entre cancers, Big Business et Big Science. Pour être plus précis : sur la façon dont les grandes industries empoisonnent notre milieu et trouvent systématiquement des appuis dans la recherche scientifique pour les aider à masquer le fait qu’elles détruisent consciemment un grand nombre de vies – à commencer par celles de leurs ouvriers.

    #travail #santé

  • Comment fonctionne Skynet, le programme secret de la #NSA créé pour tuer
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2015/10/20/cree-pour-tuer_4792765_4408996.html

    #Skynet fonctionne comme une application ordinaire de gestion commerciale de #big_data. Tout d’abord, on collecte des masses de « métadonnées » – les informations techniques permettant d’identifier et d’acheminer un message ou une communication : expéditeur, destinataire, lieux de départ et d’arrivée, date, format… Puis on les stocke, on les traite pour réaliser des modélisations et on les soumet à des programmes d’apprentissage automatique (machine learning), dans le but d’identifier des cibles précises. La NSA agit ici à la demande d’autres organismes fédéraux, comme la CIA et le Département de la défense, qui se chargent ensuite de l’exécution sur le terrain. [“les tuer à coups de #drones télécommandés depuis les Etats-Unis ou des bases militaires à l’étranger”]

    Skynet travaille principalement sur les #données collectées par les compagnies de téléphone #mobile.

    #surveillance